L’évolution de la vente – Leopold Herout
Dans l’épisode 25 de La vente réinventée, découvrons le parcours de Leopold Herout, Head of Sales chez Otovo. Il nous raconte comment il est passé du métier de commercial traditionnel à une startup tech.
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À propos de Leopold Herout
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Transcription
Bonjour à tous, je suis Gabriel Dabi Schwebel, fondateur de SalesDeck.io et de l’agence marketing une minute trente et hôte de ce show tout de suite l’interview mais juste avant un petit mot pour vous faire découvrir SalesDeck.io. La nouvelle plateforme sas pour rendre vos rendez-vous commerciaux plus engageants et mieux préparés. Avec Salesdeck.io, vendez plus et plus vite en visio.Bonjour à tous. Aujourd’hui je suis ravi d’être avec Leopold Herout. Il est Head of Sales chez In Sun We Trust. Salut Leopold. Comment vas-tu?
Très bien. Bonjour Gabriel, ravi d’être là.
Ouais, c’est un plaisir. Tu peux nous présenter peut être In Sun We Trust pour qu’on voit le contexte Et puis après on va balayer ton parcours, t’es encore jeune, pas tout jeune.
C’est fini ça tout jeune mais tu es encore jeune et pourtant a fait plein d’expérience commerciale et très différente et c’est ça qu’on va essayer de regarder ensemble pendant ces vingt minutes.
Ouais bah écoute pour présenter rapidement In Sun We Trust en fait on est une plate-forme pour les entreprises digitales qui permet de mettre en relation les prospects qui veulent intégrer des installations solaires sur le toit. On est une mise en relation entre leur projet et les artisans pour que ça réponde à leurs projets d’énergie solaire. ça fonctionne plutôt très bien et d’ailleurs le nom dans un peu moins de quinze jours va changer et on va passer au nom d’Otovo. Donc ce sera la fusion, le dernier point d’orgue qu’on est en train de préparer en ce moment effectivement.
Super bravo, moi ce qui m’a intéressé dans ton parcours, c’est que tu passes d’un début de carrière commercial plutôt très traditionnel avec cette image du commercial qui traîne beaucoup en France de Jean Claude Convenant. Je crois que c’est Jean Claude et pas Jean Paul convenant. Enfin une image un peu traditionnelle du commercial qui fait du porte-à-porte, qui prend sa voiture, qui a une cravate et qui a des plaquettes sous le bras. Et cetera avec ce regard un peu péjoratif qu’on pouvait avoir sur cette fonction commerciale et tu es aujourd’hui Head of Sales dans une boîte technique.
Donc avec beaucoup de vente à distance aujourd’hui avec des outils donc il y a eu toute une génération que tu as pu voir traverser, donc je trouvais ça intéressant qu’on puisse parcourir ton parcours ensemble et que tu nous partage les évolutions ou ce qui a fait que à la fois la vente reste la vente et à la fois ça a quand même beaucoup bougé.
Ouais effectivement, comme tu l’as dit. Oui, je suis plus jeune que ça. Effectivement tu as tout à fait raison. J’ai commencé dans le BtoC au départ c’était très particulier, de la vente plutôt magasins. Et c’est vrai que bon finalement, j’ai commencé dans la restauration quand même un univers très différent où le client devait plus être attiré pour rentrer pour vendre.
C’est vrai que très vite j’ai voulu rentrer dans le monde du BtoB commercial. C’est ce que faisait mon père. Effectivement, par le passé comme tu l’avais dit, on fait le même métier, mais pas de la même manière. Et c’est vrai, quand je rentre dans la société qui s’appelle Selecta, c’est donc une machine à café, distribution automatique et effectivement plus à l’époque en deux mille douze, l’image de Caméra Café n’était pas très loin. Alors oui, j’étais le commercial en costume cravate, avec ses plaquettes, ses cartes de visite. sa voiture de fonction et ses produits de café dans le coffre. Pour résumer, c’est un peu ça, mais en même temps c’était hyper hyper intéressant parce que mine de rien, alors oui, ça fait peut être un peu old school vu de maintenant. On le voit de moins en moins, mais c’était une super école de vente c’est-à-dire que on y apprend vraiment la résilience, la puissance de convaincre. En plus à l’époque, je vendais vraiment un produit qui est presque venu dans comme un avantage social d’avoir du café d’entreprise. Ça se pose parce que plus comme question. Donc, en plus faut accrocher les personnes sur un avantage social acquis depuis des années, c’est pas évident. Donc forcément, ça apprend des techniques un petit peu plus old school mais qui en fait est essentiel dans le parcours commercial. Et j’ai adoré ça. J’ai fait ça pendant cinq ans. Mais c’est vrai que ce n’était pas forcément évident.
Un peu le même type d’école de vente que les ventes de photocopieurs aussi à l’époque qui étaient de grosses écoles de vente.
Exactement c’est-à-dire que au lieu de remplacer, alors je crois de mémoire c’était le nombre de copies, la on parlait gobelets. Voilà, combien de gobelets faisait la machine pour qu’elle soit rentable. Voilà, c’est exactement ça. Et donc c’étaient des écoles de vente un peu sous ce prisme là, c’était une super école de vente après c’est sûr que voilà à l’époque quand je parlais de LinkedIn c’était pas du tout dans les tableaux d’onboarding qu’on pouvait avoir traditionnellement. Donc c’est un peu particulier.
Mais c’était quand même hyper formateur bien sûr et on se rend compte que voilà vendre des projets c’est c’est pas si simple que ça. C’est beaucoup plus complexe qu’il n’y paraît. C’est pas juste mettre une machine dans un bureau et merci au revoir. Non, non, c’est bien sûr les investissements à proposer, c’est pas évident.
Et comme tu l’as dit, après je suis parti sur toujours du BtoB mais Saas, sur la vente de vidéo, c’est un petit peu différent. Évidemment. J’ai eu un un grand écart terrible passant de la grande société européenne très bien structurés qui existe depuis des années et des années à la start up qui existe depuis trois quatre ans. Voilà pour résumer et qui a une vingtaine d’employés qui doivent grossir. Et là, ça a été vraiment un gap assez important parce que forcément, cette expérience le grand groupe, j’ai pu retranscrire dans l’organisation, dans la gestion de mon temps, même dans l’approche commerciale.
Il y avait une école de vente, il y avait des processus structurés. Il y avait effectivement on parlait de la vente de photocopier ou tout ça était documenté et j’imagine que c’était beaucoup moins le cas dans la start-up, quoi.
Exactement. C’est vrai que quand on parle de start-up, beaucoup de cas d’ user cases, c’est de chercher un peu à qui on va vendre le produit. Mais la question ne se posait pas chez Selecta.
Je ne dis pas qu’on a vu toutes les choses inimaginables possibles, mais c’est pas loin d’être ça. Voilà, en start up on arrive avec une solution un peu révolutionnaire sur le marché, on essaye de s’implanter bien sûr. La concurrence aussi est un peu dans la même dynamique. Donc forcément il faut vite trouver les arguments qui vont faire mouche et aussi jouer avec l’évolution du marché et ça c’est hyper important. Parce qu’une start-up la force d’une start-up c’est son agilité là ou peut être dans un groupe où on est un peu moins agile, c’est pas forcément un défaut. Évidemment c’est juste que forcément, quand on a quatre mille employés versus vingt on n’avance pas de la même manière.
Je confirme, je suis en plein travail d’agilité sur Salesdeck en ce moment à faire évoluer le produit pour qu’il touche la cible. Donc oui, l’agilité ça m’occupe le jour et la nuit en ce moment.
Exactement. Je pense que tu vois très bien ce que je veux dire, c’est à dire voilà une présentation qui est bonne la semaine dernière n’est plus la même la semaine d’après qui ne sera peut être plus la même dans un mois.
Et tu vendais quoi exactement ? Tu me dis que c’est de la vidéo en BtoB, ça correspond à quoi?
Comme une boîte de production en fait?
Alors pas vraiment une boîte de production, mais dans l’idée, c’était de rendre autonome les entreprises à créer du contenu vidéo via une application mobile qui permet d’être guidé.
Grosso modo, imaginons un format vidéo d’un totalement néophyte qui ne sait pas en faire. Comment faire une interview vidéo on va dire coupées en différents plans?
En tant qu’agence j’ai beaucoup de gens qui sont venus me présenter ces formats là et j’ai pas l’impression que ça ait vraiment réussi à prendre. Sauf maintenant peut être avec les formats très courts pour le web sur ce marché-là.
Alors la vidéo a pris de l’essor. Ce n’est pas le sujet. Le traitement de la vidéo est toujours un petit peu. Là, on cherche comment toucher les gens c’est-à-dire qu’au départ on était parti pas mal sur les réseaux sociaux. LinkedIn avait ouvert il y a trois quatre ans le fait de pouvoir mettre des vidéos sur sa plate-forme donc forcément les présentations de métier de jobs et cetera se sont développés chose qui après d’autres sociétés qui sont aussi rentrés là-dedans. Après il y a le partage de connaissances c’est un petit peu vers ça qu’on tournait vers la fin à d’Easy Movie c’est-à-dire c’est comment partager la connaissance en vidéo?
Parce que mine de rien, on était aussi en pleine période de covid. On était chez soi, donc forcément, il fallait trouver d’autres solutions pour interagir uniquement par teams ou par mail. Donc voilà, c’était un vrai sujet, c’était un vrai combat. Et surtout, ce qui est intéressant, c’est que j’ai pu voir pendant ces quatre années un peu l’émergence de secteurs qui au départ ne le sont pas. Moi au départ, le secteur du bâtiment, pareil, on parle d’entreprises centenaire, on est bien dedans donc forcément quand on va avoir Vinci avec des solutions un peu digital au début il nous regarde un peu de loin, mais en fait ils ont quand même cette volonté de vouloir bouger, vouloir avancer et du coup si on trouve les bon use cases, si on les accompagne bien, si derrière le produit fonctionne ce qui est le cas, ça ça ne fait que des bons bons retours. Et puis bien sûr ce qui a été aussi un petit peu nouveau c’est tous les process de vente, la nouvelle façon de travailler, c’est à dire qu’ avec un ordinateur c’était quasiment mon arme de travail.
Et avant la covid tu faisais des rendez-vous en personne et t’es passé à la visio pendant la covid en fait ?
alors j’ai commencé à le faire avant parce que j’avais le secteur du BTP. Donc parfois quand tu quand tu dois avoir rendez-vous avec une cimenterie qui n’est pas dans Paris en l’occurrence, qui est parfois un petit peu plus isolé géographiquement, j’ai pu commencer à faire quelques rendez-vous en visio. Mais c’est vrai que le présentiel fonctionnait beaucoup. Donc je ne te cache pas qu’ au début je passais mes semaines entre les gares de Lyon et Gare de l’Est, gare du Nord, pour aller voir mes clients dans différents sujets et évidemment avec le covid ça nous a obligé à faire plus de visio, à adapter évidemment le format, le processus de vente, tout simplement. C’est-à-dire que voilà, faire un premier contact en visio, c’est pas la même chose qu’un premier contact physique. Il faut s’adapter sur les relances, le format, sur la durée, c’est toujours quelque chose de très intéressant.
Mais c’est vrai qu’on a du tout modifier. Et c’est vrai que même moi mon spectre commercial est plutôt dans l’acquisition de nouveaux clients, je suis un chasseur. En période covid, tout ce que j’avais pu apprendre, j’ai du un peu le repositionner, le questionner, le challenger et ça n’a pas été simple mais on l’a fait.
Et effectivement quand je vois ton Linkedin, chez Easy Movie tu as évolué et est resté un peu plus de quatre ans et t’es passé d’un poste de senior account executive puis chef d’équipe account exécutif, avant de monter une équipe SDR, c’est ça?
Ouais, c’est ça c’est-à-dire que la société a évolué. Moi j’ai très rapidement eu un poste managérial ou je me suis occupé d’une équipe de commerciaux qui a grandi pendant deux ans, où je devais les suivre, les accompagner et les former mais également réaliser mon chiffre d’affaires. Donc forcément c’est une organisation qu’on voit beaucoup dans les startups. Il n’y a rien de nouveau. Mais mine de rien, c’était quand même aussi un challenge plus personnel parce que réaliser son chiffre tout en ayant une équipe montée à six personnes à un moment c’est quand même du challenge. Donc c’est assez costaud. Effectivement, quand la société a évolué le dernier poste que j’ai eu c’est le poste de Head of SDR. C’est-à-dire que voilà il fallait trouver une solution pour l’acquisition et du coup je me suis retrouvé à la tête d’une équipe de SDR où il fallait monter tous les process.
Effectivement, aujourd’hui, la séparation SDR account exécutive est devenue une forme de normes dans les startup. Mais c’est quand même encore assez récent en France, le fait qu’on split ces deux fonctions. Chez Easy Movie la séparation avait déjà eu lieu où finalement c’est toi qui a accompagné cette séparation?
On va dire un peu des deux c’est-à-dire que au démarrage on a lancé ça sous forme de tests c’est-à-dire que on a voulu se dire on va lancer la partie SDR et on a pris une équipe réduite pour lancer un peu la machine. Voir un peu comment ça allait se boucler.
Et toi quand t’es rentré t’étais full stack alors ?
Ouais, c’est ça. Donc, au début, quand je me suis occupé de la partie SDR, c’était pas moi qui étais à la tête du département. C’était une autre personne qui a commencé à recruter mais après, cette personne n’étant pas commerciale, on a voulu donner un souffle plus commercial, tout simplement.
Voilà. Et donc du coup, on m’a dit est-ce que ça t’intéresserait de t’occuper de t’occuper de cette équipe. Et parce que un des challenges de l’équipe SDR parce que parfois c’est un peu le job qui est mal vu…
Il est très difficile en tout cas c’est certain.
Ouais c’est le métier le plus difficile, mais il faut vraiment voir ça comme une école de vente avant la vente c’est-à-dire que moi ma mission c’est pas juste bien sûr, oui, c’est prendre des rendez-vous, d’améliorer le pipeline des sales derrière. Mais dans le fond, l’objectif c’est de me dire que les gens qui arrivent à faire ça deviendront des bons sales parce que finalement un bon sales c’est quoi? C’est quelqu’un qui identifie bien la découverte et c’est typiquement le rôle d’un SDR. Donc si on sait bien faire ce taf là pour moi je pense que clairement quatre-vingts pour cent du boulot est fait derrière. Après c’est un peu technique, mais l’identification des besoins de la découverte est essentielle et c’est le rôle du SDR.
Et toi qui était dans un profil sales tradi on va dire avant cette séparation entre SDR et AE et qui maintenant a managé des SDR, t’en penses quoi? Est-ce que c’est vraiment efficace, est-ce que il n’y aura pas de retour en arrière. Comment tu analyses cette séparation qui est encore, en tout cas en France c’est un peu plus ancien aux Etats Unis, mais encore assez récent quoi.
C’est une très bonne question parce que c’est toujours un peu compliqué parce que on est toujours dans des rendements un peu start up. Donc forcément, il y a beaucoup de choses qui ont été testées, qui ont été modifiées, qui ont été affinées. Donc ça veut dire que bon, voilà, il y a des choses qui ont fonctionné d’autres moins.
Tu vois j’ai essayé de mettre ça en place chez dans mon agence marketing 1min30, ça n’a jamais marché. Ou on n’a pas assez persévéré, mais en tout cas, on est vite revenu en arrière. On avait déjà beaucoup de lead inbound, on n’arrivait pas à créer des leads outbound et je reste relativement sceptique là-dessus. Ce midi justement, j’ai un copain de start up saas qui vient de lever de l’argent qui embauche et je lui ai dit mais comment ça tu n’embauche pas SDR d’un côté AE de l’autre ? Et il n’avait jamais entendu parler de ça. Donc comme quoi, c’est pas encore complètement acquis. Ca m’intéresse d’avoir un vrai retour d’expérience de quelqu’un qui a vu les deux côtés quoi.
Alors pour moi, je pense qu’effectivement, quand on a un business model qui est bien établi, je prends l’exemple de Selecta. C’est-à-dire on a clairement identifié notre cœur de cible. On a identifié à peu près tous les use cases possibles. Je pense qu’effectivement c’est plus facile de splitter le rôle, les missions d’un commercial qui doit faire de la prospection à la vente.
D’ailleurs, accessoirement, chez Selecta, on avait une équipe de chasseurs, une équipe de farmers, donc déjà on avait un peu splitté différemment le rôle des commerciaux dans la boîte. Pour la partie SDR je pense que et notamment pour les start up, je pense que c’est une bonne chose. Je vais expliquer pourquoi. Parce que justement, le rôle des SDR, d’ailleurs c’est assez marrant parce quand j’échange avec des collègues, parfois c’est rattaché au pôle marketing. Et justement, c’est ça qui est intéressant. C’est-à-dire que les SDR, c’est aussi un formidable laboratoire d’expériences pour les start up de dire. Voilà, on a écrit un pitch de la société, on veut tenter de nouvelles fonctionnalités qu’on n’a jamais jamais essayé. Allons-y avec les SDR. Après tout, on n’a pas grand chose à perdre de le faire pitcher sur quelque chose de nouveau, d’avoir le retour, leur expérience. Parce que finalement, c’est le premier point d’entrée pour le client. Donc après tout, c’est formidable de tester ça à ce moment là et mine de rien quand j’étais commerciales, quand on avait une nouvelle offre, une nouvelle présentation à faire, c’est ce que je faisais. Je testais et je voyais un peu comment ça répondait. Et je pense que justement, la force des SDR c’est aussi ça, c’est de pouvoir tester des choses, être plus agiles et aussi de prendre la température du marché. Voilà, moi je pense que c’est bien, je pense qu’il y a une vraie valeur à ça. Et aussi accessoirement je vois dans mon expérience avec In Sun We Trust ou on vend des panneaux photovoltaïques. Quand on identifie bien les besoins, ça fait gagner du temps aux commerciaux pour justement passer plus de temps sur le closing, sur la partie aussi, l’élaboration d’une offre plus qualitative. Donc je pense qu’il y a de vraies opportunités d’avoir cette organisation.
Moi quand je l’ai découvert je pense que c’était il y a cinq ans, un truc comme ça, que j’ai voulu la mettre en oeuvre avec le bouquin de l’ancien de Salesforce Aaron je sais plus comment la j’ai été très séduit parce que je trouve que ça sépare bien deux logiques d’objectifs d’un côté vraiment générer du lead et décrocher du rendez-vous et de l’autre côté donc un objectif on va dire pas court terme mais qui demande un travail particulier, un temps particulier est une discipline et une résilience très forte et de l’autre côté un travail un peu plus long parce que il faut peut être un, deux, trois rendez-vous pour accompagner un client, répondre à ses besoins, préparer à partir d’un premier rendez-vous, préparer le deuxième potentiellement faire travailler d’autres personnes dans des logiques d’avant vente… Et c’est pas les même temps. Et si tu ne découpes pas les choses, celui qui fait du temps long, il ne trouvera jamais le temps de faire du temps court, à savoir décrocher son téléphone et c’est toujours le problème entre urgent et important et comment tu qualifies les deux… Et de fait quand tu as du lead tu ne prospecte pas et derrière tu te retrouves avec plus de lead mais tu dois prospecter et tu es toujours en décalé. Donc la dissociation des deux est hyper intelligente sur le papier. Mais c’est vrai que quand je l’ai mis en pratique chez moi, dans mon métier d’agence à l’époque ça fonctionnait pas si bien et là j’ai interviewé plein d’équipes et j’ai des retours beaucoup plus positif mais avec des compétences que je n’avais pas du tout d’animation commerciale, de création de challenge, de regroupement de métier aussi. J’ai eu un retour assez intéressant récemment. C’était le podcast avec Job2BeDone qui lui mettait ensemble les équipes growth donc celles qui font du cold emailing avec celles qui font du cold calling, ce qui donnait un peu de variété au métier et le fait de vachement challenger les choses pour qu’il y ait une dynamique et pour entretenir une motivation qui est quand même exceptionnellement dur à maintenir.
Quand des appels téléphoniques, on a quand même énormément qui n’aboutissent pas, où je suis moi même pas toujours le plus sympathique quand on m’interromps de fait, j’essaie de ne pas répondre, c’est la meilleure solution. Mais c’est pas le moment, enfin c’est non sollicitée.
Tout ce que je disais sur l’inbound marketing quand j’ai créé 1min30 reste d’actualité, même si ça marche moins et qu’on revient de plus en plus à l’Outbound. On est toujours dérangé quand c’est du non sollicitée, sauf si on a du temps quoi.
Tout à fait. En fait, j’ai changé pas mal, parce que forcément, quand on a créé le département à Easy Movie on était plusieurs évidemment. Mais quand on échange avec différents collègues d’ailleurs que tu as interviewé, je connais un petit peu en fait, il faut vraiment pas prendre cette mission comme ok, grosso modo c’est le standardiste. Je synthétise un peu vulgairement, il ne faut vraiment pas le prendre comme ça. Parce que si on prend comme ça, ça ne va pas marcher, c’est sûr et certain. Il faut vraiment voir se dire voilà, oui, effectivement, c’est plutôt un poste où il faut de la résilience, il faut voilà, c’est la résilience de la persévérance. Il faut de la motivation parce que oui, on se prend des bâches toute la journée. Parfois c’est déjà arrivé et je l’ai déjà vu maintes et maintes fois bah ouais on arrive à neuf heures, à dix huit heures trente à dix huit heures, on n’a pas chopé un rendez-vous et à dix huit heures dix, il y en a qui des fois ils ont un rendez-vous et on est content. Mais imaginer une journée de neuf heures à dix huit heures. C’est terriblement ingrat. Et si en plus vous rajoutez à ça dans une organisation on dit en fait c’est un peu les standardistes commerciaux, c’est très très nuisible pour la motivation et c’est pour ça que j’ai toujours battus mais de façon le poste de commercial a toujours on parlait Jean Claude convenant cette image du tchatcheur, imbu de sa personne, confiant comme jamais. C’est typiquement l’inverse que doit être un commercial, c’est toujours se mettre en question. C’est toujours être persévérant mais pas dans le sens de harcèlement comme le personnage de la série. Mais c’est ça cette persévérance, on est toujours dans le questionnement pour pouvoir avancer et de toute façon on est obligé comme tu le dis.
Moi j’ai commencé dans un grand groupe plutôt traditionnel et quand on voit dans le monde des start up qui évolue, qui change, on est forcément obligé à un moment ou un autre de se repositionner. Et d’ailleurs, même les grands groupes, quand on échange avec des grands groupes, ils se rendent compte que ce que font les start up, c’est super.
Je l’avais dit qu’on ne verrait pas le temps passer. Je me rends compte ça fait déjà vingt trois minutes qu’on parle. On n’a pas encore parlé de ce que tu fais chez In Sun We Trust. Est ce qu’il y a des éléments un peu nouveaux entre In Sun We Trust et Easy Movie ou finalement, c’est une forme de continuité ?
Alors, il y a une forme de continuité dans le sens où on est toujours sur du saas. Voilà, on est sur des solutions digitales orientées sur le BtoC là ou Easy Movie était sur le BtoB donc forcément on va dire les process de vente et l’approche client n’est pas tout à fait la même d’ailleurs. C’est plus court, je travaille beaucoup avec le head of marketing pour la gestion Inbound parce que sur du BtoC à part l’appeler il y a pas beaucoup de solutions, donc c’est pas comme ça qu’on fonctionne.
Ce qui est intéressant chez In Sun We Trust et bientôt Otovo parce que dans quinze jours c’est ce qui va sortir. C’est la façon de faire. Voilà c’est-à-dire quand justement j’ai échangé avec des gens du milieu du BTP la force des start-up, c’est leur façon de traiter les installations, de traiter la solution eux où ils sont plutôt dans une approche plutôt traditionnelle avec des artisans qui viennent bah nous on fait tout à distance, on fait ça avec des photos demandées par les prospect, avec une analyse faite avec google earth et tous les outils qu’on a disposition qui sont très techniques et peut être plus précis que un artisan qui arrive avec son mètre chez lui. Et j’ai j’ai rien contre ces personnes n’ont plus évidemment. Mais en tous cas voilà, c’est ça qui change dans l’approche et dans le fait que notre solution est appréciée évidemment c’est aussi un changement de mentalité pour les clients, parce qu’ avant on était habitué quand on voulait faire des travaux on contact trois quatre entreprises. Ils viennent nous voir, font le devis…. voilà, on fait tout à distance. Derrière l’artisan vient bien évidemment, parce que, quand même, on ne sait toujours pas installer des panneaux solaires à distance. Mais, voilà, on est dans un format plus classique, mais le traitement de l’information et le traitement de l’offre se fait vraiment différemment. Et dans les grands groupes ils sont assez étonnés parce que c’est bien là où ils aimeraient tendre aussi. C’est juste que c’est plus voilà.
Bravo Léopold. Je l’avais dit, on ne s’est pas ennuyé. Je te souhaite une deuxième partie de carrière aussi riche et aussi diversifiée que la première. Je ne sais pas où, je ne sais pas combien de temps ça fait que tu bosses, mais dans une quinzaine d’années, ou sera la vente. Ce sera peut être aussi différents que ce que tu as vécu de Selecta à In Sun We Trust en passant par Easy movie. Merci beaucoup à toi. On se retrouve deux fois par semaine pour un nouvel épisode, abonnez-vous sur votre plateforme de podcasts préférée pour ne rater aucun épisode. Merci aussi à notre sponsor, Salesdeck.io. La solution Saas pour vendre plus et plus vite en visio avec des rendez-vous plus engageants est mieux préparés. Découvrez la solution et réservez tout de suite une démo sur Salesdeck.io. Salut à toi merci.
Merci à toi Gabriel.
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