Le web 3.0 est un concept qui fait beaucoup parler de lui mais qui reste pourtant très flou. Utilisé pour désigner les évolutions possibles du web 2.0 actuel, il fait régulièrement débat parmi les spécialistes. Tout le monde ne s’accorde pas sur les évolutions que cela implique. Pour certains, la prochaine évolution du web 2.0 pourrait être liée à la blockchain et remettre en cause la centralisation des données sur internet.
Depuis 2010, le terme est utilisé par des spécialistes pour désigner les prochaines évolutions du web 2.0 actuel. Mais il fait régulièrement débat car c’est un concept flou. Certains pensent que ce n’est qu’un simple « buzzword« . La seule chose dont on est sûr, c’est que cette expression est utilisée pour parler de toutes les évolutions possibles du web 2.0. Cela implique que chacun est libre d’entrevoir le futur qu’il souhaite.
Pourtant, on parle déjà de solutions digitales 3.0. C’est la raison pour laquelle on peut parfois entendre que nous sommes déjà dans le web 3.0. Ce type d’applications sont :
Mais il y a encore une autre perception de ce terme. En 2014, Garvin Wood, un informaticien cofondateur de Ethereum, le définit comme : “un écosystème digital décentralisé basé sur la blockchain”. Parfois stylisé en Web3, ce terme monte en popularité depuis 2021, entre autres grâce aux enthousiastes de la cryptomonnaie. Pour eux, cela représente le futur du web.
Le web 3.0 serait construit à partir de la blockchain, un registre contenant la liste de tous les échanges effectués entre les utilisateurs. C’est une économie basée sur les jetons. Cela implique deux particularités :
L’idéal porté par ce projet de web 3.0 est de décentraliser le web. À l’heure actuelle, il est aux mains des GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft). Grâce à la blockchain, tous ces intermédiaires peuvent être supprimés. Le but est de le rendre à ses utilisateurs. On se rapprocherait alors du web initialement voulu par Sir Tim Berners-Lee, le créateur du web. Ce dernier souhaitait un web libre, dont chacun pourrait y contribuer.
Similaire au fonctionnement des cryptomonnaies, le web 3.0 serait alors exploité, détenu et amélioré par des communautés d’utilisateurs. Les actifs financiers seraient émis en jetons. Chaque internaute posséderait son compte personnalisé avec les traces de ses transactions. Puisqu’il n’y a pas d’intermédiaires comme Google, chaque utilisateur est maître de ses données. Elles se situent sur son propre ordinateur.
Pour certains, cela pourrait être la solution aux problèmes de sécurisations des données. En octobre 2021, des cadres d’une société de capitaux se sont rendus à Washington DC avec l’intention d’en convaincre les dirigeants. Pour eux, c’est la solution aux problèmes de régulation du web.
De nombreux investisseurs en parlent comme du “ futur de l’internet”. Des plateformes tels que Reddit et Discord réfléchissent d’ailleurs à l’intégration de crypto wallets, un portefeuille de cryptomonnaie. Cependant, Discord y a renoncé suite aux réactions négatives.
C’est que le Web 3.0 compte de nombreux détracteurs, le qualifie de trop flou et nébuleux. Même Elon Musk, pourtant crypto enthousiaste, s’en moque sur Twitter. Ce projet ne serait bénéfique que pour une niche, les crypto traders. Il ne permettrait pas une décentralisation et une protection des données, bien au contraire.
D’après des juristes, ce web 3.0 rendrait impossible la réglementation liée aux cybercrimes et harcèlements par exemple. Un organisme indépendant des banques faciliterait aussi le blanchiment d’argent. Le partage de nos données permet parfois de résoudre des affaires judiciaires.
Niveau décentralisation, il ne ferait que donner le pouvoir à un autre groupe d’organisations. Moxie Marlinspike, cryptographe et chercheur en sécurité informatique, précise que le monde de la blockchain est tout aussi contrôlé par une poignée de groupes. Les interfaces sont principalement contrôlées par Alchemy et Infura. Celles d’échanges de cryptomonnaies sont dominées par Binance, MetaMask et OpenSea.
Sans oublier les risques d’une bulle crypto monétaire et pour l’environnement. On l’oublie très souvent, mais le digital engendre aussi de la pollution.
Voilà, vous avez maintenant une meilleure idée de ce que signifie le web 3.0. Mais sans doute, ce concept sera encore amené à évoluer. Et qui sait, peut-être que le Web 3.0 de Garvin Wood se réalisera un jour. Seul l’avenir nous le dira.
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