Clients captifs et innovation coincée : pourquoi Apple peut décliner – Le nouvel Observateur
La fin d’un mythe ? La première capitalisation boursière, une entreprise longtemps considérée comme un modèle d’avant-gardisme. La machine à innover se mort-elle la queue ? Une tribune publiée par RUE89.
Un an après la mort de Steve Jobs, Apple est aujourd’hui au firmament de sa gloire, affichant la plus grande capitalisation boursière mondiale de tous les temps, à plus de 631 milliards de dollars début octobre 2012, Apple bat tous les records. Plus de 100 milliards de dollars de chiffre d’affaires annuel, plus de 40% de marge brute, pas une entreprise dans le monde qui ne rêverait d’être à sa place, et pourtant…
Certains analystes, comme Georges Colony, considèrent qu’Apple est vouée au déclin suite à la disparition de son cofondateur. Le PDG de la firme de conseil en entreprises Forrester décline la typologie des organisations définie par le sociologue allemand Max Weber au XIXe siècle :
- les organisations bureaucratiques, comme IBM ou le gouvernement américain
- les organisations traditionnelles, comme l’Eglise catholique
- les organisations charismatiques conduites par des êtres exceptionnels, dont était Steve Jobs.
Au sein de ces dernières organisations, seules d’autres êtres charismatiques peuvent reprendre la succession – ce qui ne semble pas être le cas de Tim Cook, le PDG actuel d’Apple, souvent jugé falot.
Ainsi, Georges Colony prédisait en avril 2012 qu’Apple continuerait sur sa lancée encore deux à quatre ans, avant de redevenir une entreprise comme les autres.
Extrait de rue89.nouvelobs.com