Apple : le déclin annoncé – CNET France
Apple est-il encore capable d’innover ? Une question à laquelle j’essaye de répondre dans cet article publié par CNET.fr. En effet, la firme à la pomme fait face à une concurrence croissante et peine à innover sur sa gamme. Apple a surtout des difficultés à créer de nouveaux marchés, une qualité qui a fait sa force.
« Apple a pris l’habitude de nous enfermer dans son système propriétaire » explique-t-il. D’abord par le biais de l’achat du terminal (téléphone, tablette, portable, ordinateur de bureau, etc.), et ensuite par celui de l’achat des accessoires propriétaires (la dernière polémique sur la nouvelle connectique Lightning est symptomatique), l’achat des applications et des logiciels, l’achat de la musique et des contenus, etc.
Cela permet de maîtriser l’expérience utilisateur et de la rendre incomparable avec une ergonomie, un design, une facilité d’utilisation que tous les fanatiques de la marque affectionnent. En revanche, cela l’enferme petit à petit dans un univers où l’innovation n’est plus qu’incrémentale » constate-t-il. « Pour ne pas déstabiliser ses centaines de millions d’utilisateurs Apple ne peut plus être rupturiste ». Apple doit rajouter des petites innovations cosmétiques comme un écran plus grand, une meilleure résolution, un système de reconnaissance vocale, une deuxième caméra, etc. « Mais l’interface restera grossièrement la même un écran plat tactile avec des icônes ! » ironise-t-il. Mais au fond, pourquoi changer quelque-chose qui marche et que les gens apprécient.
Les concurrents, en revanche, auraient donc moins à perdre en innovant, car ils ont plus de modèles, donc plus d’opportunités d’essais et d’erreurs. Ils sont aussi plus ouverts (les systèmes d’Apple sont copieusement verrouillés) et peuvent ainsi accueillir plus facilement une innovation venant de l’extérieur. « Ils commencent d’ailleurs à dépasser Apple sur son créneau de l’innovation (voir la campagne vidéo de Samsung USA plutôt rigolote), bien que l’on soit là toujours dans l’innovation incrémentale et pas encore dans l’innovation de rupture » renchérit Gabriel Dabi-Schwebel.
Extrait de www.cnetfrance.fr