Gabriel Dabi-Schwebel, 1min30 “Le déconfinement est beaucoup plus difficile pour nous que le confinement. Pendant le confinement nous avons pu travailler normalement”.
Tout d’abord, comment allez-vous et comment va votre famille en ces temps de COVID-19 ?
Gabriel Dabi-Schwebel : Bonjour Kossi, tout le monde va bien. J’ai beaucoup toussé avant le confinement sans autre symptôme. Et il s’est avéré que c’était la Covid suite au test sérologique fait fin mai. Le plus étonnant c’est que ma femme et mes 2 enfants ne l’ont pas eu.
Parlez-nous de vous, de votre carrière et de la manière dont vous avez créé ou rejoint votre entreprise
Gabriel Dabi-Schwebel : J’ai créé en 2012, c’est une longue histoire que je raconte sur notre site (N’hésite pas à prendre des extraits si tu préfères)
Comment 1min30 innove-t-elle ?
Gabriel Dabi-Schwebel : Je ne viens pas du monde des agences ce qui me permet d’avoir un regard neuf sur ce métier. D’imaginer des organisations différentes mixant salariés en CDI, consultants indépendants réunis au sein d’un collectif et freelances. D’imaginer aussi un dispositif d’accompagnement agile et co-créatif permettant d’ajuster le projet client en permanence, vous pouvez en savoir plus sur ce dispositif ici.
Comment la pandémie COVID-19 a-t-elle affecté votre entreprise et comment gérez-vous cette crise ?
Gabriel Dabi-Schwebel : Finalement le déconfinement est beaucoup plus difficile pour nous que le confinement. Pendant le confinement nous avons pu travailler normalement, notre organisation s’est montrée robuste, nous avions l’habitude du télétravail et en avons même profité pour passer en full remote. En revanche depuis le déconfinement les mauvaises nouvelles s’accumulent, nos clients coupent leur budget marketing et résilient leur contrat parfois en dépit de leurs engagements. Il y a aussi très peu de nouveaux projets et de nouvelles compétitions, nous nous apprêtons donc à traverser une période tendue pendant laquelle nous allons continuer à investir sur notre propre marketing car j’ai la conviction que c’est pendant les crises qu’il faut construire son marketing pour mieux rebondir après. Le marketing s’occupe du temps long et nous sommes actuellement contraint à ce temps long… L’activité ne repartira pas avant la fin de l’année au mieux…
Avez-vous dû faire des choix difficiles et quelles sont les leçons apprises ?
Gabriel Dabi-Schwebel : Pas de décision difficile à ce stade. Nous n’avons pas reconduit un profil junior en période d’essai. C’est très compliqué d’encadrer un junior à distance, il faut beaucoup d’autonomie pour bien télétravailler. Pour la suite nous allons voir. Le dispositif d’activité partiel est maintenu ce qui est une bonne nouvelle. Nous allons peut être faire appel à lui si la charge de travail baisse beaucoup.
Comment gérez-vous le stress et l’anxiété pendant cette période et comment vous projetez-vous, vous et votre entreprise dans le futur ?
Gabriel Dabi-Schwebel : La période n’est effectivement pas facile en termes de stress. Il faut réussir à se projeter sur la reprise et accepter de faire le dos rond pendant la période. Nous allons tous prendre des vacances cela nous fera du bien. Comme tout le monde nous n’avons pas pu partir à Pâques.
Qui sont vos concurrents et comment comptez-vous tirer votre épingle du jeu ?
Gabriel Dabi-Schwebel : Nous avons de nombreux concurrents, c’est le marché des agences. Des retours que j’ai, nous sommes tous dans la même situation à l’exception de quelques agences qui travaillent pour des marchés qui n’ont pas été affecté par la crise comme les agences qui travaillent dans la pharma, etc. Dans tous les cas de figure, je pense que nous réussirons à nous sortir de cette crise renforcés car nous sommes plus agiles, nous avons une trésorerie importante et que nous continuons à investir sur notre visibilité.