Community management et Relations Presse
A quoi bon ce mariage de raison pour des Français désintéressés de l’information
Lorsque j’ai démarré ce qui allait être ma carrière (sans trop vraiment savoir pourquoi, ni quelle mouche m’avait bien piquée) nous adressions les communiqués – dossiers de presse par courrier affranchi au plus juste prix, aux journalistes essentiellement print que nous souhaitions cibler.
Quelques jours plus tard, lorsque la reine du courrier avait fait son œuvre, chacun d’entre nous, s’enfermait dans une pièce digne de celle du « Dernier jour d’un condamné » passant d’interminables coups de fil pour discuter du sujet avec les journalistes identifiés Tier1, qui répondaient, encore à l’époque, dès la troisième sonnerie ou vous rappelaient promptement.
Quinze ans plus tard, le net et les réseaux sociaux s’en sont mêlés.
En 2016, bâtir une stratégie de communication et d’information en ignorant le poids des médias sociaux, des blogueurs et des influenceurs, est impensable car le web fait désormais partie du package RP de base. Le community management et les Relations Presse doivent donc être pensés globalement et de concert, en une stratégie de communication intelligente. Pourtant …
Comme chaque année en été, Le Reuters Institute for the Study of Journalism publie son étude qui analyse à l’échelle mondiale les pratiques et usages en matière d’accès à l’information. En 2015, c’est plus de 20 000 personnes qui ont été interrogées dans douze pays (France, Allemagne, UK, USA, Espagne, Brésil Italie, Irlande, Danemark, Finlande, Japon, Australie) et qui témoignent des différences d’usage des médias d’information par pays. Les Français sont « télivores » : pour 58 % d’entre eux, la télévision reste le premier support d’information, loin devant le web. Suit, très très loin derrière, la presse écrite quotidienne (seulement 3 %).
Les Français et l’information
Si l’enquête souligne les changements effrénés et la complexité croissante de l’écosystème des médias (nouvelles plates-formes de distribution de l’information, monétisation des contenus, nouveaux dispositifs d’accès aux news, nouveaux formats pour raconter des histoires), elle montre clairement les nouvelles façons de communiquer et de diffuser l’information pour offrir des contenus plus pertinents, plus personnels, plus interactifs et disponibles à tout moment et en tout lieu aux lecteurs internautes.
Cependant, à la lecture de la conclusion de l’étude, on peut se demander « à quoi bon ? » toutes ces stratégies d’information puisque 62 % des Français interrogés n’ont pas confiance en l’information, pire : 41 % disent s’en désintéresser totalement.
La France douzième sur douze en appétence de l’information.
Applaudissements !
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