Winner take all ou l’économie star system
Avec Internet d’une part, mais aussi le rouleau compresseur marketing des marques, toute l’économie ressemble de plus en plus au star system, où peu d’élus tiennent tous les premiers rôles où le gagnant prend tout (Winner take all)
Le samedi 22 décembre, dernier samedi avant Noël, je me promenais sur la rue du faubourg Saint-Honoré, temple du luxe à Paris et à ma grande stupéfaction la fréquentation des boutiques était très inégalement répartie malgré la frénésie des courses de Noël. D’un côté des boutiques quasi-désertes bien que proposant des produits de marque et de l’autre des boutiques archi-pleines devant lesquelles s’établissait une longue queue à l’extérieur telles que le chausseur Christian Louboutin ou le sellier Hermes.
Ce constat ma fait repenser au système de Winner take all, et m’a donné envie de faire un billet sur le sujet.
En effet, longtemps limité au monde du spectacle, où les célébrités raflent toute la mise de part leur exposition médiatique (on retrouve le même phénomène de croissance exponentielle que dans notre analyse marketing de la fin du monde). Le Winner take all est en train de gagner toute l’économie. Par exemple:
- La grande distribution a tué le commerce de détail dans sa zone de chalandise et il est aujourd’hui très difficile de faire vivre un petit artisan dans un rayon de 10 km autour d’une grande surface,
- Sur Internet, où la contrainte de localisation physique n’existe plus, ce phénomène est encore plus accentué. Les enseignes leaders sont mondiales et raflent la mise dans tous les pays: Google, Facebook, Amazon, Youtube, etc. Il est alors très difficile de faire des champions nationaux et encore plus difficile de faire vivre sa petite boutique hors de marchés de niche.
- Et maintenant les marques de luxe, à force de se marketer comme des stars du spectacle subissent d’autant plus les effets de mode avec les marques In et les marques Out.
Comment lancer une activité ou même survivre dans un tel système? De mon point de vue, seul 2 options existent:
- Soit accepter le jeu, et tout faire pour devenir le Winner, le seul gagnant (du moins sur sa niche). Cela demande d’avoir une sacré confiance en soi et d’avoir les moyens de ses ambitions (qualité du produit et du service, process pour gérer la charge, stratégie de communication, etc.),
- Soit trouver un secteur qui n’est pas encore gagné par le Winner take all: les services à la personne ou le bâtiment où la proximité reste déterminante, l’économie sociale et solidaire, etc.
D’ailleurs, ces deux approches se rejoignent car il s’agit finalement d’être le Winner sur son marché : qu’il soit mondial ou de proximité, de grande consommation ou de niche.
Et vous qu’en pensez-vous de ce marketing (Inbound)? Le Winner take all est-il une bonne chose ou plutôt une source d’inégalité? A-t-on d’ailleurs vraiment le choix? existe-t-il un moyen d’y échapper?
La bonne nouvelle du point de vue d’1min30 c’est que l’Inbound Marketing est une stratégie marketing adaptée pour devenir le Winner dans les métiers de service et d’expertise. Il faut devenir un though leader (un leader de la pensée;-) et produire des contenus de qualité permettant de devenir référent dans votre domaine.