Intrapreneuriat : l’entreprise doit-elle le favoriser ?
Méthode de management efficace ou simple ersatz d’autonomisation ? L’intrapreneuriat séduit autant les grands groupes privés que publics. Les entreprises de taille moyenne s’y intéressent également mais les enjeux dans le domaine du marketing digital ne sont pas les mêmes.
Qu’est-ce que l’intrapreneuriat ?
D’une orthographe très proche de l’entrepreneuriat, l’intrapreneuriat est le fait pour des salariés d’une entreprise de créer et faire vivre un projet au sein d’une entreprise qui, elle, accorde du crédit, que ce soit en temps et parfois en valeur monétaire afin que son collaborateur puisse devenir intrapreneur.
Ce concept n’est pas nouveau, mais il suscite un regain d’intérêt des entreprises, de plus en plus challengées par leurs collaborateurs et la plupart du temps par des cadres qui ont un besoin grandissant de reconnaissance au travail ou bien encore de recherche d’un sens au travail effectué et ce afin d’éviter un brown-out.
Les avantages de l’intrapreneuriat
Il y a deux types d’avantages : cette démarche peut être bénéfique tant pour l’employeur que pour le collaborateur.
Les avantages pour l’employeur
Le premier avantage à nos yeux est celui du rayonnement positif que peut avoir l’employeur sur l’ensemble de ses salariés ou bien encore sur un bassin d’emploi, lorsque celui-ci a recours à des projets intrapreneuriaux.
En effet, c’est un signe fort envoyé aux parties prenantes et cela peut se traduire par un renforcement de la marque employeur et donc de l’attractivité de l’entreprise.
Autre avantage non négligeable, celui du bénéfice du projet lui-même. En effet, le projet étant mené au sein d’une entreprise, celle-ci peut se prévaloir d’une certaine « paternité » et donc en tirer un avantage financier ou de notoriété.
L’intrapreneuriat permet aussi de fidéliser certains collaborateurs désireux de se lancer dans une aventure entrepreneuriale sans savoir si elle va fonctionner sur du long terme ou non.
Dernier avantage : la responsabilisation et la montée en compétences du collaborateur. En effet, un collaborateur qui se lance dans la création d’une structure, d’un projet, etc., sera confronté aux mêmes difficultés que le chef d’entreprise et donc plus sensible aux enjeux de celui-ci.
Les avantages côté collaborateur
L’avantage le plus évident est cette double casquette « salarié/intrapreneur ».
En effet, le salarié souhaitant se lancer dans la création d’une entreprise n’a pas une épée de Damoclès au-dessus de sa tête et ne doit pas déployer des trésors d’imagination pour joindre les deux bouts le temps du lancement de son projet, car il reste salarié de son entreprise.
Il y aussi l’appui humain, logistique, financier, etc., que peut lui fournir son entreprise. Il sera en effet plus facile de mobiliser des ressources de l’entreprise si l’on fait partie de celle-ci et à fortiori lorsqu’elle est partie prenante au projet.
L’intrapreneuriat permet au collaborateur de monter rapidement en compétences mais également en autonomie : un véritable accélérateur de carrière !
L’intrapreneur pourra aussi tester son ou ses projets avec le confort de minimiser le risque financier pris, en majeure partie, par l’entreprise. Il sera également porté par l’écosystème de son entreprise et pourra franchir certaines étapes beaucoup plus rapidement que s’il lançait son projet isolément.
Les inconvénients de l’intrapreneuriat
Qui dit avantages dit également inconvénients. Et malheureusement, l’intrapreneuriat n’en est pas exempt, tant pour l’employeur que pour le collaborateur.
Du côté de l’entreprise
L’intrapreneuriat n’est pas une chose facile à gérer. En effet, le plus souvent, le projet intrapreneurial s’inscrit dans la stratégie globale de l’entreprise et il est parfois difficile de trouver des collaborateurs, motivés, fidèles et engagés, souhaitant porter un projet en lien direct avec l’activité. Ou, à tout le moins, il n’est pas forcément aisé d’inscrire un projet intrapreneurial dans toutes les typologies d’activités.
De plus, un tel projet peut être un risque financier pour l’entreprise car c’est bien elle qui mobilise ses ressources sans garantie de réussite et donc de retour sur investissement.
Sans parler de la modification de la hiérarchie de l’entreprise. En effet, dans la plupart des entreprises, il y a une hiérarchie qu’il est souvent difficile de faire bouger. Et les projets intrapreneuriaux pourraient remettre en question cette organisation. Ce sera bien sûr plus simple dans des organisations holacratiques ;).
Du côté du collaborateur
L’inconvénient majeur de l’intrapreneuriat est celui de la responsabilisation du collaborateur, lequel doit porter un projet de bout en bout, et cela peut être pour lui un facteur de stress supplémentaire.
De plus, en fonction de la viabilité du projet, celui-ci pourrait se sentir fragilisé dans son poste ou dans son rôle et craindre que sa hiérarchie lui reproche le « flop » du projet.
Il peut aussi y avoir une certaine démotivation dans la conduite du projet car il reste la propriété de l’entreprise et non pas celle du collaborateur et ce, même s’il en est l’initiateur.
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1 Commentaire
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