Connected women
« La femme est l’avenir de l’homme », écrivait Aragon. Et si la femme était l’avenir du digital ? Pour la première fois se tient aujourd’hui à Paris la « Journée de la femme digitale », initiée par deux pionnières du web, Catherine Barba (Catherine Barba Group) et Delphine Rémy-Boutang (The Social Bureau). À suivre, pour celles et ceux qui n’y seront pas, sur Twitter, Facebook, Google+, LinkedIn et Pinterest. Comme quoi les réseaux sociaux sont désormais indispensables à l’événementiel. À ce propos, vous pouvez lire notre post Les réseaux sociaux, indispensables pour l’évènementiel !
Un tel événement marque-t-il un tournant dans la vie du web ou représente-il enfin l’affirmation de la présence des femmes dans un secteur trop souvent perçu comme masculin ? Car si nous avons depuis longtemps investi internet, « les femmes restent encore trop peu représentées lors des grands rassemblements liés au Net, avec une présence féminine parmi les intervenants qui dépasse rarement les 20% », déplore Marine Aubin, vice-président de Girlz in Web. Ce réseau né en 2009 rassemble près de 400 adhérentes et compte près de 6000 followers sur Twitter, et une communauté de plus de 3600 fans sur Facebook. Avec deux objectifs : aider les femmes à se positionner comme expertes et montrer aux étudiantes et lycéennes que les métiers du digital leur sont accessibles : web-designeuses, community managers, développeuses, entrepreneuses 2.0, etc.
Faire émerger des modèles
Et oui, le web est donc encore regardé comme un univers masculin ou technique. Alors, quand certaines « avouent » être passionnées de nouvelles technologies, de réseaux sociaux et de tout ce qui a trait au digital, elles sont cataloguées dans la case « nerd », comme si une part de leur féminité avait soudain disparue dans les méandres du numérique . « À en croire mes copines, je suis un génie d’Internet, tout simplement par parce que je suis chef de projet web et que je suis les innovations dans le domaine », sourit Pauline Dartois qui travaille chez Push It Up. Férue de numérique depuis plus de 10 ans, Fabienne Combier anime Questions Web, un blog dédié aux réseaux sociaux et se présente comme une geekette un peu solitaire.
Le vrai problème ? Nous manquons cruellement de modèles pour que certaines lancent leur projet ou tout simplement osent se mettre en avant. « Les femmes ont tendance à remettre leur expertise en question lorsque les hommes interviennent sans complexe, à juste titre », raconte Valérie Dagand, présidente de l’association CyberElles. Ce réseau féminin, créé à l’origine par une bande de copines isolées, est devenu en 14 ans un véritable club business. « Pour donner à nos membres la capacité de mieux se former et se développer, pour échanger et transmettre notre expérience », insiste Valérie Dagand qui constate que même dans un secteur comme la communication, le marketing digital est souvent déserté par les étudiantes. « Sans compter que le marketing digital est parfois proposé en option dans les écoles de commerce », lance consternée, Marine Aubin. Une remarque inquiétante quand on sait ce que le numérique et la multiplication des canaux de communications imposent comme révolution dans l’étude marketing des marques et des entreprises.
Sortir de l’ombre
Pas étonnant que les femmes s’organisent en réseaux pour se faire connaître et créer des affaires. Parmi les cercles qui comptent, Girls in Tech Paris, dirigé notamment par Roxanne Varza (ex Techcrunch France), ou Girl Power 3.0, le club des entrepreneuses innovatrices et créatrices, co-fondé par Natacha Quester-Séméon. Pourtant, pas besoin d’être Wonder Woman pour faire parler de soi. « Trop souvent, les organisateurs d’événements attendent des femmes d’exception pour leur donner la parole. Les experts masculins, aussi brillants soient-ils, sont-ils pour autant exceptionnels ? », s’interroge Fadhila Brahimi, « stratège digitale omnicanal », directrice de FB-Associés et spécialiste du personal branding. Une femme d’expérience qui appartient à cette génération des « early adopters », ceux qui ont investi le web dès le début des années 2000.
En ce jour de défense des droits de la femme (pourquoi une seule journée dans l’année ?), je lance un appel à vous toutes, femmes du web, pour que vous n’hésitiez plus à prendre la parole en public, à vous imposer dans les tables ronde et transmettre votre expertise. Nous n’avons pas à attendre que l’on reconnaisse notre légitimité pour entrer dans la lumière. « Le vrai pouvoir ne se donne pas, il se prend », rappelait l’affiche du Parrain III. Alors, mesdames, osez, innovez, entreprenez. Et sans attendre qu’on vous y autorise. Pour vous donner l’envie d’entreprendre, n’hésitez pas à lire notre post « Du blog à l’agence de com : l’histoire de webmarketing&co’m. Ah, oui, l’exemple est évidemment masculin. Pas de panique les filles, je viens juste d’arriver, je vais donc secouer un peu l’équipe pour vous raconter très prochainement des succes stories au féminin.
Et vous, êtes-vous membre d’un réseau féminin ? Pensez-vous que cela peut aider les femmes à mieux entreprendre ? Et si oui, que tirez-vous de cette expérience et de ce partage ?
En attendant, si vous ne l’avez pas déjà fait, vous pouvez télécharger notre livre blanc sur les sites Internet.
Retrouvez nos deux autres articles sur les femmes et le web : Les femmes et internet : partage et convivialité et Maman 2.0
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