Cybersquatting
Définition
De moins en moins utilisé, le cybersquatting consiste à choisir un nom de domaine proche d’un nom déjà existant ou utilisant une partie de ce nom. L’objectif est de tromper l’internaute afin d’augmenter le trafic d’un site. Croyant aller sur un site d’une marque, l’internaute va alors se retrouver sur celui d’un cyber-squatteur.Cette technique est de moins en moins présente puisque le cadre juridique quant aux noms de domaines s’est renforcé et les marques font désormais attention à déposer plusieurs noms de domaines afin d’éviter le cyber-squatting. Néanmoins, le risque est toujours présent et la vigilance est de mise.
Les techniques de cybersquatting
Nombreuses sont les sociétés et les marques ayant été victimes de cybersquatting. Parfois, c’est tout simplement un « .com » qui se transforme en « .net » ou « .fr ». Dans d’autres cas, des tirets ou un « s » vont être ajoutés.Une autre technique consiste à prendre un nom de domaine proche ou à inverser certaines lettres en espérant que l’internaute se trompe lors de sa saisie ou clic rapidement sur le mauvais domaine. Dans ce cas, il s’agit de typo-squatting.Parmi les exemples les plus célèbres de cyber-squatting en France, il est possible d’évoquer le cas de www.front-national.fr qui renvoyait à l’époque vers le site de SOS Racisme. Egalement, le cas de France Télévision qui n’avait pas pensé à réserver les domaines « .com » des sites de France 2 et France 3. Ainsi, lorsque l’internaute allait sur le domaine avec « .fr » il se retrouvait sur le vrai site de la chaîne, mais s’il allait sur celui avec « .com » il se retrouvait sur un site pornographique.Très souvent, la marque est obligée de racheter le nom de domaine au cyber-squatteur (ce qui peut lui coûter très cher).
A quoi ressemble un domaine squatté ?
Un site squatté peut ressembler à ça :
Mais on trouve aussi des cybersquatteurs qui ne perdent pas le nord et proposent également des liens sponsorisés pour monétiser le nom de domaine au passage. Un marketing stratégique pas fiable.
Le cybersquatting : une tentative d’extorsion
Les cybersquatteurs profitent de la facilité de réserver un nom de domaine à peu de frais pour faire de la rétention de masse, profitant de l’absence de contrôle en amont de l’ICANN (autorité de régulation pour .com, .net, .org, .biz, .info et .name). Pour ces extensions, les ayants droits peuvent tenter de faire valoir leurs prérogatives au travers de la procédure UDRP, mais attention les yeux, il faut être motivé et y passer du temps.En France, l’AFNIC (pour les .fr) met à disposition une plateforme de résolution des litiges : Syreli
La complicité des plateformes de parking
Des plateformes spécialisées dans le trading de noms de domaine foisonnent sur le web. Si elles servent en partie à négocier des noms de domaines génériques, donc non nécessairement associés à des marques ni à des fraudes, elles hébergent également de nombreux domaines squattés. Voir aussi : qu’est-ce qu’un domaine parqué ?
Considérations pratiques
L’influence du nom de domaine dans une stratégie web est à relativiser : ce qui compte, c’est d’être bien référencé, peu de gens ayant le réflexe de taper directement une URL dans la barre d’adresse du navigateur.L’entreprise Tartempion peut ainsi très bien se passer du nom de domaine tartempion.com si elle fait un bon travail de référencement sur sa marque et qu’elle arrive n.1 sur Google. La difficulté sera en revanche plus grande si le cybersquatteur décide lui aussi de faire du référencement sur Tartempion, mais c’est cependant très rare.Bien sûr, ce type de raisonnement ne s’applique pas aux très grandes entreprises, qui ont tout intérêt à posséder les noms de domaine relatifs à leur nom, ne serait-ce que pour leur crédibilité.
Prendre ses précautions concernant les noms de domaine
Le cybersquatting peut donc être une technique marketing pour gêner un concurrent. Si celui-ci n’a pas pris soin d’acheter ou de créer les différents noms de domaines proches du sien, c’est une possibilité simple pour attirer les internautes vers son site plutôt que celui du concurrent, en terme de communication de marque. Il est donc important de réserver un maximum de noms de domaines lorsque l’on crée son site. Cette réservation n’est pas gratuite, mais le coût est finalement relativement faible comparativement à ce que peut engendrer le cyber-squatting. Ne cédez pas aux escrocs du cybersquatting. Si vous êtes une grande entreprise, engagez une procédure contentieuse, vous gagnerez. Si vous n’avez pas les moyens ou le temps, ignorez les escrocs, trouvez un nom de domaine proche, et travaillez votre référencement naturel.Ces pratiques cesseront quand plus personne ne sera prêt à payer pour ça. Rendez service au web : ne le faites pas.
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