Web 1.0 : qu’est ce que c’est ? Histoire et caractéristiques
Dans notre société actuelle, internet et le web sont devenus incontournables. Que ce soit à des fins professionnelles, pour nos loisirs ou pour nos relations sociales, il est compliqué de s’en passer. Mais ça n’a pas toujours été le cas. Tout commence en 1990, avec le web 1.0. Découvrons ensemble ce qu’est-ce que le web 1.0. En quoi est il différent du web 2.0 et 3.0 ?
La naissance du web 1.0
Inventé par Sir Tim Berners-Lee, un informaticien britannique, le web 1.0 est la première phase du web. En tant qu’ingénieur logiciel chez CERN, il avait remarqué que les scientifiques avaient du mal à partager leurs connaissances. Les informations étaient stockées sur des ordinateurs différents et il fallait se connecter sur chacun d’entre eux pour y avoir accès. Il décide alors d’exploiter une technologie naissante, le hypertexte, pour permettre l’échange d’informations.
En 1989, il rédige un document, la première ébauche de ce qui deviendra plus tard le web 1.0 : “Information Management a Proposal”. Il est malheureusement refusé par son patron de l’époque, Mike Sendall. Il y nota juste, “vague but exciting…”.
En septembre 1990, Sendall lui laisse le temps de travailler sur son projet. Il s’attelle à son travail grâce à un ordinateur NeXT, l’un des premiers produits de Steve Jobs.
En octobre 1990, Sir Tim Berners-Lee, publie les 3 technologies qui fondent les bases du web tel qu’on le connaît aujourd’hui :
- le HTML : HyperText Markup Language. C’est le langage de mise en forme. Il représente le contenu d’une page web et sa structure.
- URI : Uniform Resource Identifier. C’est une adresse unique, utilisée pour identifier chaque ressource sur le web. On l’appelle aussi, URL.
- HTTP : Hypertext Transfer Protocol. C’est un protocole de communication client-serveur.
Il écrivit par la même occasion le tout premier éditeur/navigateur de pages web (“WorldWideWeb.app”) et le premier serveur web (“httpd“).
Fin 1990, la première page web est disponible sur l’internet libre. Mais jusque-là, le web 1.0 n’était accessible qu’aux membres du CERN. Il faudra attendre 1991, pour que tout le monde puisse enfin accéder au web.
Tim Berners-Lee quitte le CERN en 1994 pour intégrer le prestigieux MIT. Il y fondera le World Wide Web Consortium (W3C), un organisme international à but non lucratif. Il définit les standards techniques liés au web.
Les caractéristiques du web 1.0
Le web 1.0 est aussi surnommé, le “web passif”. Et ce pour plusieurs raisons :
On n’y trouve que des pages statiques. Aucune interactivité possible et très peu de design. Les pages sont bâties grâce à Server Side Includes ou Common Gateway Interface (CGI). Quant au design, on utilise simplement des grilles et des cadres pour aligner les éléments sur une page. On est très loin de sites hauts en couleurs.
Le web 1.0 est plutôt un réseau de diffusion de contenu. Le contenu du site est distribué grâce à un système de fichiers. Un système Push pour la distribution d’informations.
Côté utilisateurs, ils étaient principalement des consommateurs et pas des créateurs de contenu. Aucune interaction n’était possible entre eux. Le web 1.0 n’était consultable qu’en mode lecture.
Les prémices du marketing digital sur le web 1.0
À l’époque du web 1.0, ce qu’on appelle le marketing digital était tout simplement la retranscription en ligne du marketing traditionnel. Les sites e-commerce, par exemple, n’étaient que des catalogues en ligne.
En 1994 la première publicité en ligne est publiée sur le web. Une bannière de AT&T sur le magazine en ligne HotWired. Le fonctionnement est le même que pour les magazines papiers. Des parties du site sont dédiées à des emplacements publicitaires. Le publicitaire est ensuite facturé pour un temps défini. AT&T débourse alors 30 000$ pour cette bannière publicitaire. Le résultat fut un taux de clic de 44% !
En 1995, les bannières deviennent plus ciblées. C’est grâce à WebConnect, une agence publicitaire spécialisée dans le digital. Ils proposent d’aider leurs clients à identifier les sites sur lesquels vont leurs prospects. Cela permet aux entreprises de placer des publicités là où leurs cibles seront le plus susceptibles de les voir.
Cette même agence introduit également CustomView. Cet outil permet de savoir le nombre de fois qu’un certain utilisateur à vu la même publicité.
En 1996, les outils de suivi ROI s’améliorent. Doubleclick, une autre agence publicitaire spécialisée dans le digital, propose un service appelé D.A.R.T (Dynamic Advertising Reporting & Targeting). Il permettait aux entreprises de suivre le nombre de fois où leur publicité a été visionnée ainsi que le nombre de clics.
En 1997, les publicités pop-ups font leurs apparitions. Surnommé “le péché originel de l’internet”, c’est l’une des techniques les plus détestées. On doit cette invention à Ethan Zuckerman. L’idée était de pouvoir mettre une publicité sur un site, sans que la marque de ce dernier n’y soit associée. Même si elles semblaient être une bonne façon de retenir l’attention, elles ont rapidement décliné.
Comme vous pouvez le voir, le web 1.0 est bien différent du web 2.0 et 3.0. Et pourtant pas tellement. Le web 1.0 a posé toutes les bases du net que nous connaissons tous. Mais il comptait très peu d’utilisateurs. Il était lent,lourd, très cher et offrait peu d’interactions. Il n’en est qu’à ses balbutiements et connaîtra encore d’autres évolutions. Et peut-être même continuera t’il encore à évoluer dans les prochaines années.
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