Comment éviter les pièges du guestblogging
Le guestblogging consiste à accueillir sur un blog les publications d’un auteur qui ne fait pas partie de ses équipes. Cette pratique présente de nombreux avantages, que nous allons détailler dans cet article. Pour autant, il ne faut pas toujours céder aux chants des sirènes qui vous proposeront d’écrire pour vous. Je vais vous expliquer pourquoi, et comment cadrer la démarche pour ne pas nuire à la qualité de votre blog.
Les avantages du guestblogging
Avant de parler des inconvénients du guestblogging, faisons déjà le point sur ses atouts, qui ne sont pas négligeables ! Une démarche de guestblogging constitue normalement un partenariat gagnant-gagnant. Elle permet en effet :
- côté auteur, d’une part de gagner en notoriété en mettant en valeur son expertise auprès de nouvelles cibles, et d’autre part de booster son référencement en obtenant un backlink (lien pointant vers son site)
- pour le blog qui accueille un auteur externe, de diversifier le type de contenus qu’il publie, d’économiser les coûts de production d’un article, et de démontrer sa popularité (si des personnes veulent écrire sur un blog, c’est a priori qu’elles le trouvent intéressant !).
A partir de là, on peut se dire qu’il n’y aucune raison de refuser une demande de guestblogging. Et pourtant ! Certains types de guestblogging sont à fuir comme la peste. Pour illustrer mon propos, je vous invite à découvrir une petite liste non exhaustive ci-dessous 😉
Les types de guestblogging à éviter
Si la plupart des guestblogging sont positifs, d’autres peuvent se révéler négatifs, vous faire perdre votre temps, et nuire à la qualité de votre blog. J’en vois au moins 5 de cet accabit :
- Le guestblogging publi-communiqué : votre interlocuteur n’a rien compris au principe du content marketing, qui consiste à offrir aux internautes du contenu utile, sans démarche directement commerciale. L’article qu’il vous propose est une pub mal déguisée, dont l’objectif est clairement de mettre en avant ses produits ou ses services.
- Le guestblogging duplicate content : votre invité, peu scrupuleux, a allègrement copié des passages entiers d’articles web dont il n’est pas l’auteur, pensant que vous ne vous en apercevriez pas. Le message est clair : il n’a pensé qu’à ses propres intérêts de faire du guestblogging, et non aux vôtres.
- Le guestblogging motivé uniquement par l’obtention de backlinks : l’article qu’on vous propose est truffé de liens vers le site de l’auteur, sur des ancres suroptimisées qui plus est. Par exemple, si votre invité est un gérant de garage à Nîmes, il a placé tous ses liens derrière des mots-clés du type « garage à Nîme », « garagiste à Nîmes », et autres dérivés du même style. Pas très agréable à lire, car on se rend vite compte que l’attention portée au lecteur est secondaire : l’auteur de l’article s’adresse avant tout aux moteurs de recherche.
- Le guestblogging hors sujet : sans avoir aucun des défauts cités ci-dessus, l’article que le guestbloggueur vous soumet n’a qu’un rapport très lointain avec les thématiques de votre site. C’est à se demander s’il ne s’est pas trompé de destinataire, ou s’il a déjà lu certains de vos billets. Accepter un tel article n’aurait aucun sens car il sèmerait la confusion dans l’esprit de vos lecteurs et nuirait à la cohérence de votre blog.
- Le guest-blogging unilatéral : le partenariat avait l’air tentant, mais au final, c’est vous qui faites tout le boulot. Le guestbloggueur vous a en effet remis un torchon, bourré de fautes d’orthographe, de contre-sens et d’inepties. Vous passez autant de temps (voire plus) à retoucher cet article, qui aurait dû être gratuit pour vous, qu’à en écrire un de votre propre cru. Le jeu n’en vaut donc plus la chandelle…
Les précautions à prendre avant d’accepter une collaboration
Pour éviter les cas qu’on vient de citer, il est nécessaire de prendre quelques précautions avant d’accepter d’accueillir sur votre blog un guestbloggueur, surtout si c’est lui qui vous démarche !
Première chose à faire, vous renseigner sur le guestbloggueur si vous ne le connaissez pas. Pour en savoir plus sur lui, tapez son nom sur Google et consultez ses différents profils de réseaux sociaux, son parcours professionnel, et ce que les autres disent de lui. Rendez-vous également sur son site web s’il en a un, et vérifiez que celui-ci a un aspect professionnel et que votre guestbloggueur y publie des contenus de qualité. Si vous en trouvez, lisez un ou deux de ses contenus pour vous faire une idée de son style et de sa conception du métier, qui est peut-être à l’opposé de la vôtre ! Si le tout vous convient, une collaboration est sans doute possible.
Pour les plus tâtilleux (comme moi !), il reste une dernière étape : regarder le profil de backlink du site de votre guestbloggueur. Vous pouvez le faire très simplement en renseignant son URL dans des outils tels que Majestic SEO ou Ahrefs. Si vous constatez un pic très élevé de backlink sur les derniers jours, un fort déséquilibre entre backlink « do follow » et « no follow », ou des ancres largement suroptimisées, une réflexion s’impose : pensez-vous que ce site utilise (consciemment ou pas) des pratiques SEO déconseillées par Google ? Et si oui, souhaitez-vous vraiment être lié à lui par le biais d’un backlink ?
L’interface d’ahrefs, « Site explorer & Backlink checker »
Une fois que ces différents éléments ont été vérifiés, si vous souhaitez toujours accueillir le guestbloggueur sur votre blog, n’hésitez pas à lui transmettre quelques consignes générales. N’ayez pas peur d’être précis : elles lui permettront de bien comprendre quel type d’articles vous publiez sur votre blog. Le plus simple est de reprendre les éléments-clés de votre charte éditoriale. Chez Alesiacom, nous envoyons par exemple un mail de ce type,
Cher (chère) XX,
Nous nous réjouissons de ta proposition de guestblogging et serons ravis de t’accueillir sur notre blog ! Voici quelques indications qui t’aideront à mieux cerner notre charte éditoriale :
- nous publions plutôt des articles « longs » (voir sur notre blog pour une longueur approximative)
- nous nous adressons principalement à une cible B2B, DG ou DirCom de PME ou grands groupes, sur des sujets webmarketing (marketing de contenu, référencement, conversion, social media…)
- les articles doivent être fortement documentés (citer des statistiques, des études, etc)
- ils doivent être utiles pour nos cibles, et non commerciaux directement (il s’agit bien de content marketing et non de publi-communiqué 😉
- ils évitent le plus possible les termes jargonneux, et prennent soin de les définir s’ils en emploient
- ils sont optimisés pour le référencement (présence de H2, des principaux mots-clés, etc)
- ils sont écrits dans un style simple et direct (tu peux te reporter à notre blog pour bien saisir le ton employé)
- ils énoncent les sujets qui vont être abordés dès le chapô pour maintenir l’intérêt du lecteur éveillé (tu l’as sans doute compris au passage : ils comportent donc un chapô !)
- ils sont aérés et égayés par des illustrations qui viennent « couper » le texte
- évidemment, zéro duplicate content (ton article sera vérifié par nos équipes avant publication).
Nous sommes à ta disposition si tu as la moindre question, et attendons de te lire avec impatience 🙂
Ce mail permet de garantir la qualité du livrable final et de prévenir les déceptions d’un côté ou de l’autre : vous si l’article livré ne vous convient finalement pas et que vous allez devoir le refuser ; le guestbloggueur car il aurait dans ce cas travaillé pour rien !
Les précautions à prendre APRES avoir reçu l’article
Vous pensiez en avoir fini ? Eh non, il reste encore deux trois petites choses à régler avant de publier l’article sur votre blog. Il est par exemple recommandé de le passer sous un filtre de duplicate content (Copyscape, Positeo, Plagium…). S’il contient des images, veillez aussi à vérifier si vous avez le droit de les publier sur votre blog. Vous pourrez ainsi dormir sur vos deux oreilles, sans craindre des pénalités Google ou des récriminations pour non respect des droits d’auteur !
Un dernier point avant de conclure : c’est important de veiller à la qualité de vos articles de guestblogging pour ne pas décevoir vos lecteurs, mais ne traitez pas cela comme une simple procédure. Le guestblogging est avant tout l’occasion de rencontrer un professionnel, souvent proche de votre secteur d’activités, avec qui vous allez pouvoir échanger (et peut-être même sympathiser !). Si vous abordez les choses sous cet angle, la démarche n’en sera que plus agréable, et qui sait… elle pourra peut-être déboucher sur d’autres opportunités !
Photo crédit : Ghar El Melh Photo Citizen59 (pannonceau modifié par Alesiacom, image sous licence CC)
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3 Commentaires
Sankalp Patil dit: 30 Oct 2018
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Pauline d'Alesiacom dit: 07 Nov 2014
Bonjour Haja, Suite à votre message, je vous ai envoyé un mail, qui est resté sans réponse de votre part. L'avez-vous reçu ? Cordialement, Pauline d'Alesiacom
Haja dit: 15 Oct 2014
Salut Pauline, Merci pour ces précieux conseils. Je suis un apprenti blogueur, je suis passionné de la rédaction web après avoir été rejeté par des entreprises de rédaction. Depuis, je lis des articles surtout sur le blogosphère anglophone et vous avez tout à fait raison, pour un débutant qui veut une exposition, il faut tout d'abord se créer une notoriété en faisant du guestblogging. Je dirais même qu'il faut s'y concentrer au début, pour affiner ses compétences en création de contenu, d'où les précautions à prendre. J'ai une question si vous voulez bien y répondre: Acceptez-vous un guestpost? avec toutes vos conditions bien entendu. voilà mon adresse mail. Merci de bien vouloir y répondre.