Benoît Hamon est-il inbound ?
Benoît Hamon, gagnant de la primaire socialiste, a choisi un site très républicain dans ses couleurs : bleu, blanc et rouge avec une petite prédominance du rouge, évidemment.
Une page d’accueil assez illustrée et complète en informations : les axes du projet, les actualités de sa campagne, des videos… Peopolisation de la vie politique oblige, on découvre la playlist des musiques écoutées par le candidat : il est jazz, Benoît Hamon.
Le projet est présenté en thématiques, divisées en actions. C’est plutôt clair. L’internaute peut relayer chacune des actions sur Facebook et Twitter avec les hashtags correspondants.
Le site appelle les internautes à financer la campagne comme pour tous les candidats. Il appelle aussi à militer. Pour cela une rubrique «retrouver les outils pour militer» permet à chacun de télécharger 6 tracts numériques. En revanche, aucune autre action n’est possible mis à part ce téléchargement.
Un kit des réseaux sociaux
Le candidat propose en téléchargement des images et avatars à relayer sur ses propres réseaux sociaux. Gadget me direz-vous ! Eh bien pas tant que ça. Si ce kit est utilisé massivement, il participera à la viralisation de la campagne sur les réseaux sociaux. Des réseaux sociaux qui ne font pas gagner une campagne (heureusement) mais qui y contribuent assurément.
Difficile de voir qui travaille avec le candidat pour cette campagne. Pour Benoît Hamon, il faut aller dans la rubrique «Carnet de campagne» et trouver l’article de sa conférence de presse de présentation de l’équipe.
S’ensuit un organigramme sans illustration ni bio. On écrit inutilement en gros Benoît Hamon sans valoriser le parcours, les idées de celles et ceux qui ont fait le choix de le soutenir.
Chaque article peut être relayé sur Twitter, Facebook et Google +.
La vidéo de présentation de son équipe dure 50 minutes ! Il aura fallu la couper en plusieurs parties thématiques. Déjà une vidéo d’une conférence de presse, sur ce sujet et d’une seule personnalité, c’est « lourd », mais alors 50 minutes !
Le candidat propose aussi aux internautes de donner leurs idées de programme et de voter pour celles qu’ils jugent les plus nécessaires. Ce Conseil citoyen vise donc à favoriser une forme de contribution citoyenne. Peu de succès cependant : au 20 février, date d’écriture de cet article, 221 personnes participent pour 192 contributions et 661 votes. Pas assez de visibilité de la démarche certainement et un doute sur l’intérêt et l’utilité réelle des contributions.
Une certaine idée de l’engagement
Le site propose de s’engager dans la campagne de façon simple. On choisit le temps que l’on peut consacrer, les actions que l’on veut porter (communication, projet, terrain).
Un appel à mobilisation adapté pour des adhérents du PS habitués à donner de leur temps, mais pas efficace pour des béotiens de la politique. Cela manque d’explication et de séduction quant au rôle attendu.
En terme de call to action, le site propose bien entendu une inscription gratuite à la newsletter. Benoithamon2017.fr met en avant les réseaux sociaux de la campagne. On retrouve dans cette rubrique les vignettes des vidéos de la rubrique du même nom, ce qui me semble un peu étrange. Plus classiquement, on a, dès la home page, le fil Twitter du candidat et la liste de ses tweets ainsi que ses posts sur sa page Facebook. Une page Facebook où chacun s’exprime, ce qui donne lieu à des débats parfois virulents dans lesquels, malheureusement, le candidat ne s’immisce jamais.
Il a en revanche diffusé en direct sur sa page, un meeting à Blois où il a répondu en direct aux questions des internautes via l’application GOV. Un exercice périlleux !
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