L’astrophysicien Stephen Hawkins a déclaré dans une interview que « le développement d’une intelligence artificielle autonome pourrait signer la fin de l’humanité ». Éliminer la maladie, la souffrance, le handicap, la pauvreté ; augmenter nos performances physiques et intellectuelles ; vaincre la vieillesse et la mort ; telles sont les aspirations du transhumanisme.
Il ne s’agit pas ici de science-fiction, mais du futur de la tech et de la biotech, porté par le mouvement du transhumanisme qui prône le dépassement physique et mental de la nature humaine grâce à la technologie.
Né aux États-Unis dans les années quatre-vingt en Californie, le transhumanisme ambitionne d’améliorer l’espèce humaine et de prolonger la vie le plus longtemps possible grâce aux sciences et aux nouvelles technologies.
Ces technologies sont récentes mais avancent à pas de géant.
De nombreux scientifiques, d’importants laboratoires de recherche et des sociétés très puissantes telles Google, la NASA, le MIT, ARPANET travaillent sur des technologies de pointe pour qu’un jour, l’humain fusionne avec la machine et devienne un humain perfectionné, augmenté de prothèses, d’implants et quasi invincible, doté de meilleures perceptions, de capacités intellectuelles, physiques et psychologiques décuplées, débarrassé des maladies, des handicaps, de la vieillesse.
Pour atteindre cet objectif, quatre grandes technologies se croisent et sont au cœur des recherches menées par le transhumanisme : les NBIC.
La biomécanique et la robotique jouent un rôle essentiel dans l’hybridation entre l’humain et la machine ; greffer sur une personne un bras bionique contrôlé par la pensée.
Les recherches vont bon train pour réussir un jour à fabriquer toutes sortes de prothèses et d’implants, pour non seulement remplacer un organe ou un membre amputé, apporter une vision optimale, qui permettrait de zoomer sur un objet et donnerait accès au cyberespace en surimpression de la vision.
Certaines technologies font beaucoup fantasmer, les cellules souches qui permettent de faire régresser des cellules malades à l’état de cellules régénératives, potentiellement immortelles, et l’ambition de fabriquer des organes pour des autogreffes :
Elles ont déjà fait d’immenses bonds en avant dans le domaine de la santé, notamment grâce aux implants cochléaires qui redonnent l’ouïe aux sourds, une boussole intégrée, les greffes de membres bioniques et aux thérapies géniques qui permettront de se débarrasser de maladies comme le cancer en reprogrammant des cellules.
Dans le domaine de la santé, les enjeux sont immenses, éliminer les maladies ou mettre au monde des enfants à la carte. Des laboratoires peuvent déjà séquencer l’ADN d’individus surdoués à très fort quotient intellectuel pour pouvoir produire des embryons en bonne santé.
Recourir à la fécondation in vitro pour implanter un embryon sélectionné grâce à L’utilisation du CRISPR-Cas9 pourrait également nous mener vers une reproduction où l’on fabriquerait des êtres modifiés.
Ces technologies vont révolutionner nos sociétés. Il est donc capital de comprendre où et comment le marketing et la digitale (Inbound) peuvent intervenir dans cette évolution de l’espèce humaine.
Certaines servent à badger à la salle de sport, d’autres à expérimenter « un sixième sens ». Les amateurs sont de plus en plus nombreux
Le mouvement est en train de croître ; se faire implanter entre le pouce et l’index une puce NFC ( Near Field Communication ) Une technologie permettant d’échanger des données entre deux appareils, que l’on retrouve par exemple dans les cartes de transport, cartes bleues et passeports. Elle permettra de remplacer toutes ces cartes par la main.
Comme lui, d’autres personnes appelés « biochackers » se font poser une puce sous la peau un peu partout dans le monde. Les « Implant Party », se déroulent partout, donnant naissance à de nouveaux hommes et femmes augmentés. On estime qu’ils seraient aujourd’hui plusieurs centaines dans le monde.
Hannes Sjoblad, un suédois de 41 ans, dirigeant de BioNyfiken, est l’un des pionniers de ce mouvement.
Il saisit son téléphone ; en scannant sa peau il arrive à afficher sa carte de visite sur l’écran, son nom, son numéro de téléphone, son adresse email, l’endroit où il travaille. Il peut également remplacer les clés de sa voiture, son badge pour entrer au bureau, ou celui pour aller à la salle de sport. Il est persuadé que les gens entreront dans le métro, feront du shopping ou archiveront leurs données médicales sur ces puces. Cela représente un enjeu majeur pour les entreprises de demain.
Les possibilités sont quasiment infinies : relier le système nerveux pour commander un ordinateur à distance, communiquer entre deux êtres humains par télépathie.
N’avez-vous pas envie de voir votre pass Navigo sous votre peau plutôt que dans la poche ?
Une question se pose alors : avec autant d’informations personnelles contenues dans un seul petit objet, quel est le risque ?
Bon sur certains points ce n’est pas encore complètement sécurisé, par exemple on pourrait sûrement hacker la puce et mettre des informations dessus. Mais c’est uniquement parce qu’on est dans les premières heures de cette technologie. » Il assure ainsi plancher sur un projet de « puce chiffrée. » Autre problématique, celle des précautions sanitaires ; très peu d’études ont été menées jusqu’à présent. Ces questions en suspens n’empêchent pas le succès grandissant des puces.
Il n’est donc plus seulement question d’humain réparé mais d’humain augmenté par la technologie de pointe. Poussé hier par des scientifiques marginaux, aujourd’hui par Google et la NASA, le mouvement occupe nombre d’esprits savants.
Pour le moment, ces techniques sont surtout utilisées dans le domaine médical : il existe déjà des implants cérébraux en mesure de commander des outils techniques, comme des fauteuils roulants, des exosquelettes. Mais si la fusion de l’homme et de la technologie permet d’améliorer ses capacités, elle signifie aussi que l’on s’expose à l’erreur (propre à l’homme) et au bug (propre à la machine). C’est donc une certitude qu’il sera possible de « hacker » un autre être humain, sachant que l’on peut déjà contrôler un pacemaker à distance.
De la même manière que la carte bancaire, les paiements sur internet, le paiement sans contact, les implants sauront à mon sens trouver leur place sur le marché de la consommation. Les Gate keepers du secteur ont gros à gagner, mais de nombreuses entreprises sont à l’affût et attendent que la voie soit entrouverte pour s’y engouffrer, porté soit par une avancée technologique soit par un changement d’état d’esprit des consommateurs qui pour l’instant sont circonspects vis-à-vis du transhumanisme.
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