Avec l’émergence des startups, on parle aujourd’hui d’hypercroissance pour qualifier la croissance très rapide de certaines d’entre elles. Celles désignés par le thème scale-up qui veut dire passer à l’échelle. Dans cet article je réponds à 5 questions clés concernant l’hypercroissance des entreprises.
Qu’est ce que l’hypercroissance ?
À qui s’applique l’hypercroissance ?
Comment atteindre l’hypercroissance ?
Quels sont les risques de l’hypercroissance ?
Comment maintenir et prolonger l’hypercroissance ?
L’hypercroissance est la très forte croissance d’une entreprise. En général, une entreprise est considérée en hypercroissance quand l’augmentation annuelle de son chiffre d’affaires dépasse 40 % pendant 3 années consécutives.
Au-delà de la précision des chiffres, l’hypercroissance se manifeste quand un marché décolle selon une courbe en S ; pendant l’ascension du S, certaines entreprises sortent du rang et se détachent de leur concurrentes : elles ont réussi à atteindre l’hypercroissance.
Le phénomène d’hypercroissance est donc très lié à l’accélération technologique et à la capacité de certaines entreprises de saisir les opportunités.
L’hypercroissance ne se limite pas aux startups. Certaines PME, voire grandes entreprises, peuvent connaître des phases d’hypercroissance ou de croissance soutenue. Elles sont souvent portées par des dirigeants à la fois humbles et déterminés, des dirigeants 5 étoiles tels que décrits par Jim Collins dans le livre Good to Great.
Comment atteindre l’hypercroissance ? J’ai écrit un livre sur le sujet “Croître ou mourir, il faut choisir”. Il détaille 14 étapes pour atteindre l’hypercroissance. Il s’agit essentiellement d’optimiser le mix marketing, communication, vente, pour réussir à rencontrer les attentes du marché, avec aussi un travail de développement personnel et de RH à réaliser:
Les risques de l’hypercroissance sont ceux justement de ne pas avoir bien préparé le passage à l’échelle.
Corollaire du précédent, la production peut être affectée dans les métiers où elle dépend essentiellement des ressources humaines comme les services. Pour pallier ces risques et réussir le passage à l’échelle, 3 cas de figure se présentent :
Les sociétés en hypercroissance courent aussi de gros risques financiers si elles sont en BFR (Besoin en Fonds de Roulement) négatif ce qui est souvent le cas, en particulier des éditeurs de logiciels SAAS, qui ont des coûts d’acquisition client largement supérieurs à leur première mensualité de revenu. Il faut souvent plusieurs mois, voire quelques années, pour que ces coûts soient compensés, ce qui impose un financement important de la structure préalable au passage à l’échelle.
Une fois à l’échelle, votre croissance peut ralentir pour plusieurs raisons :
C’est très souvent la troisième raison qui s’applique, et il est donc nécessaire de continuer en permanence à itérer et à chercher à optimiser ses processus pour rester en hypercroissance. C’est un subtil équilibre qu’il faut maintenir à tout prix.
De même, quand la deuxième raison s’applique, il faut ajuster son marketing stratégique et comprendre ce qui fait le succès de son concurrent et le cas échéant essayer de le racheter. C’est pour moi l’une des situations où un build-up s’impose.
Autrement, je ne crois pas trop aux stratégies de croissance externe où l’on rachète des entreprises de même activité ; surtout dans le domaine du service où ce que l’on achète (client et ressources humaines) est extrêmement volatil.
Quand la troisième raison s’applique, il est alors temps de :
Ces 2 situations peuvent justifier aussi de faire de la croissance externe pour acquérir des produits complémentaires à ses produits existants, ou de se déployer plus rapidement sur un nouveau territoire.
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