Ces dernières années, le crypto-art prend de plus en plus d’ampleur. Les amateurs s’arrachent certaines de ces œuvres d’art à prix d’or. Mais comme toute tendance, elle entraîne dans son sillage son lot de dérives.
Comme son nom l’indique, le crypto-art est une œuvre d’art liée à une technologie blockchain sous la forme d’un NFT. En réalité, le crypto-art est le concept d’associer un NFT à de l’art. Pour désigner l’œuvre en elle-même, on utilisera le terme NFT.
En réalité, un NFT peut être associé à tout est n’importe quoi. Des cartes à collectionner, des photographies, de la musique… Le premier tweet datant de 2006 a même été vendu pour 2,5 millions de dollars ! Mais c’est bien associé à l’art digital qu’on le retrouve le plus souvent.
En fait, sa particularité vient du fait que son titre de propriété se présente sous la forme d’un NFT. Il atteste que l’on est bien en possession de l’original parmi toutes les copies disponibles sur le web.
Les créateurs de crypto-art doivent d’abord créer de l’art digital. Ils peuvent le faire eux même, ou engager un artiste. Elle peut prendre n’importe quelle forme (GIF, illustration, vidéo…). Le choix se fait généralement en fonction de la tendance du moment, mais aussi des compétences du créateur.
Ensuite, ils choisissent un portefeuille de cryptomonnaies. Celle la plus recommandée est Ethereum. Après s’être procuré un peu de cette monnaie, ils choisissent une place de marché. C’est alors qu’ils associent l’art à un NFT et en définissent le nombre de copies.
Bien sûr, de nombreuses applications ont vu le jour pour faciliter leurs créations :
Une fois le crypto-art créé, il suffit de trouver son acheteur. La plateforme la plus populaire pour vendre et acheter des NFT est OpenSea et Rarible.
Si le crypto-art est si populaire, c’est avant tout pour son potentiel spéculatif. La plupart des gens se les arrachent dans l’espoir de pouvoir les revendre à un prix plus élevé que l’investissement de départ. Ce sont donc des spéculateurs.
Mais il y a aussi des personnes qui les collectionnent simplement. Cela peut être pour le simple plaisir de posséder une œuvre. Après tout, chacun peut la voir et l’apprécier. L’intérêt de posséder du crypto-art est de pouvoir dire que l’on possède la version originale.
D’autres les collectionnent parce qu’ils en sont fans. Crypto Kitties, par exemple, est un jeu permettant aux joueurs de collecter différents types de chats virtuels. Naturellement, cela pousse à vouloir tous les collectionner. La NBA s’est également lancée avec NBA Top Shot. Ses fans peuvent maintenant collectionner des NFT à l’image de leurs joueurs préférés.
C’est donc une autre façon de collectionner.
D’un autre côté, le crypto-art présente un intérêt certain pour les artistes. Les artistes digitaux en particulier sont souvent confrontés à des problèmes de copyright. En associant leurs œuvres à des NFT, ils garantissent qu’ils en sont bien les possesseurs. Il leur suffit ensuite de les vendre sous cette forme.
L’autre avantage de cette méthode est la suppression d’intermédiaires. Les artistes traditionnels ne dépendent plus des galeries d’art et des maisons d’enchères. Enfin, étant en pleine explosion, le crypto-art se révèle être un marché juteux pour les artistes. Pourtant, tout n’est pas aussi rose.
Sur les réseaux sociaux, de nombreuses voix s’élèvent pour dénoncer le vol d’artistes par des créateurs de NFT. En effet, beaucoup d’artistes ont eu la mauvaise surprise de découvrir le fruit de leur travail vendu par quelqu’un d’autre sous forme de NFT. Le fait est que vu que le NFT constitue un certificat d’authenticité, le faussaire est considéré comme le propriétaire.
Faites une recherche Google avec Reverse Image pour vérifier que l’image n’a pas été volée. Se fier aux pseudonymes ne suffit pas. Sur les plateformes, les vendeurs n’ont aucune obligation de décliner leurs identités.
Vous pouvez également vous renseigner auprès de la communauté crypto. Ils sont en général assez vigilants concernant ce type de fraude. Au final, la seule façon de se protéger est de prendre les devants en transformant soit même ses créations en crypto-art.
On l’oublie souvent, mais le digital a un impact environnemental monstre. La blockchain et les NFT ne font pas exception. Ils engendrent une nouvelle consommation énergétique importante et jugée non nécessaire. En effet, la blockchain nécessite de faire tourner en permanence des ordinateurs très puissants aux composants précis.
Aucune étude sur l’impact environnemental des NFT n’a encore été publiée. Mais selon l’artiste et ingénieur Memo Akten, la consommation d’un NFT serait de 340 kWh et émettrait 211 kg de CO2 !
Les amateurs de crypto-art quant à eux démentent en avançant le fait que les mineurs continuent de faire tourner leurs ordinateurs qu’il y ait des transactions ou non. Les chiffres avancés par leurs détracteurs seraient également inexacts car il est très compliqué de calculer une empreinte carbone.
Que ces craintes soient fondées ou non, des actions sont prises pour évoluer vers des technologies plus écoresponsables. Certaines blockchains, comme Flow, seraient moins polluantes et sont donc maintenant privilégiées. Des guides sont aussi publiés pour aider à limiter l’impact carbone.
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