Vous le savez, le reach (la portée) a considérablement baissé sur les réseaux sociaux depuis la mise à jour des algorithmes de Facebook, mais pas seulement. Linkedin aussi fait constamment évoluer son algorithme pour réduire la portée organique des posts et finalement favoriser l’achat de publicité par les entreprises. 1min30 est aussi confronté à cette réalité. Je vous partage dans cet article 5 conseils pour s’adapter à la baisse du reach, des conseils en social media marketing que nous nous appliquerons à nous-mêmes dans les prochains mois. Nous y ajoutons de nombreux conseils d’experts, suite à un débat sur Linkedin dont je fais le résumé ci-dessous.
Tout d’abord, voici quelques chiffres exprimant la réalité de cette baisse du reach, de la portée, et ce sur l’ensemble des réseaux sociaux.
Outre l’impact sur le trafic du site, la baisse du reach affecte aussi les contenus natifs des réseaux sociaux :
Je ne vous cache pas que l’exercice est moins valorisant et que je suis un peu démotivé pour continuer, alors que je ne pense pas que la qualité des contenus soit en cause. Au-delà de ma motivation personnelle pour tenir un vlog, nous devons absolument trouver des solutions pour continuer à animer et faire vivre notre communauté, et ne pas dépendre du seul référencement naturel.
Après la première publication de cet article en septembre en 2018, j’ai organisé un débat d’expert sur Linkedin début janvier 2019, débat qui a été très commenté (+ de 150 commentaires) et relayé par des experts importants du webmarketing et du social selling.
Vous trouverez ici le texte du post qui a lancé le débat :
« Comment vous adaptez-vous à la baisse du reach sur les réseaux sociaux? Reste-t-il pour vous un axe déterminant de vos stratégies marketing et/ou Social Selling ? Pour ma part, je m’interroge sérieusement. Le trafic depuis nos réseaux et l’engagement ont baissé de plus de 50 % en un an, ce qui rend nos efforts de moins en moins productifs. Pour des marques encore peu présentes sur les réseaux, j’ai tendance à ne plus leur recommander d’investir dessus en community management / production / partage de contenu, et de les aborder si besoin comme des médias à part entière avec une logique purement ROIste. Partagez-vous la même analyse ? Comment palliez-vous cette baisse du reach pour continuer à fidéliser et réengager votre communauté ? Je serais ravi d’avoir vos retours et vos solutions. Je réfléchis pour ma part à créer ma propre application mobile afin d’avoir 100 % de reach sur mes abonnés. C’est coûteux, un peu risqué mais je ne vois pas beaucoup d’autres options non payantes. Et vous ? »
Les retours des experts viennent ainsi enrichir et compléter les 5 conseils que j’avais émis en septembre.
Ce conseil est peut-être un peu radical mais il est doit être pris en compte. Pour moi, être présent sur les réseaux sociaux n’est plus un impératif pour les marques. Ce l’était peut-être en 2012 quand nous avons commencé, en pleine âge d’or du Community Management. Cela ne l’est plus de mon point de vue.
Il faut considérer ce levier parmi d’autres et choisir d’y investir du temps, de l’énergie et, le cas échéant, du budget publicitaire en connaissance de cause. Et seulement si les autres leviers plus rentables sont déjà bien exploités.
Ce conseil n’a pas été repris tel quel par les autres experts et je suis là peut-être un peu plus radical que mes pairs. Néanmoins sans arrêter complètement les réseaux sociaux, les experts recommandent pour la plupart de diversifier les plateformes et en particulier de ne pas négliger les blogs et l’emailing qui sont 2 plateformes qui vous appartiennent réellement, ou même l’approche directe :
Si la portée des pages Entreprises a beaucoup baissé, que ce soit sur Facebook ou Linkedin, celle des pages personnelles a subi moins d’impact (quoique). Il convient donc d’organiser la communication sur les réseaux sociaux d’une entreprise en mobilisant ses ambassadeurs internes ou externes. Il peut s’agir :
Ces démarches sont toujours efficaces mais demandent plus d’efforts de mobilisation que la simple production de contenus par l’entreprise. Il faut engager les ambassadeurs, les animer, mettre en place des mécaniques d’incitation pour s’assurer de leur présence régulière. À titre d’exemple, je suis particulièrement satisfait de notre lancement de mon livre Croître ou Mourir, il faut choisir ! autour duquel j’ai mobilisé notre Cercle des Experts, mais aussi tous les lecteurs, en leur demandant de partager une photo d’eux avec le livre, sur les réseaux sociaux.
Ce conseil a été largement repris dans notre débat d’experts en particulier par Chloe Hacquard qui recommande d’agir par l’intermédiaire de nos leviers partenaires et communautés de fans et d’ambassadeurs, et de mener des actions complémentaires comme Whatsapp et WeChat pour re-dynamiser le reach. Pour elle, la clé du succès reste et demeure les projets collaboratifs qui vous différencieront de vos amis réseauteurs et ou de marques concurrentes. Plus que jamais, le DJ fera la différence pour dynamiser votre audience et augmenter l’engagement sans pour autant nourrir des discussions de comptoir ! L’unité de mesure devient le Return On Engagement au cycle court ! À ce titre elle définit le DJ comme le Digital Jockey. Très curieusement, si nous voulons obtenir il nous faudra investir sur la ou les personnes qui sauront créer du dynamisme pour obtenir des invités rassasiés de nos contenus et fidélisés pour venir à nouveau écouter participer et interagir. Du Digital oui mais avec du rythme et du contenu par projets fédérateurs ! Nous sommes ainsi dans une approche beaucoup plus push et active du métier de community manager.
D’autres experts tels que Laurent Bour ou Patrice Laubignat préconisent des approches d’animation de réseaux plus exclusives en se concentrant sur un cercle de proches. À ce titre Patrice indique que l’influence est ailleurs que dans les chiffres… elle est dans le coeur de ceux qui parlent de nous et qui engagent leurs audiences à découvrir ce que nous sommes et ce que nous proposons. Laurent va dans le même sens en recommandant de » ramener l’humain et d’apprendre à s’appuyer sur sa communauté. Inutile d’avoir des millions de fans ! C’est ridicule au possible de gagner sans cesse des abonnés pour ne pas les exploiter, et de dire que plus j’en ai plus j’ai de chances d’être partagé ! C’est du non-sens. Soyons intelligents ! Une communauté de 1000 personnes c’est 1000 cerveaux que je n’ai pas dans ma boîte. Alors comment je peux exploiter cette manne ? Là est la question. L’engagement se crée au-delà des réseaux sociaux pas au travers d’eux. Rencontrer sa communauté et co-construire, collaborer, échanger… Je le dis depuis plus de 6 ans. Le terrain et l’humain sont la finalité et les réseaux sociaux des leviers. Maintenant que les communautés existent ! Qu’en fait-on ? On continue de grossir ou on les exploite d’une autre manière que des relais ? Moi je n’ai plus eu besoin de travailler après avoir adopté cette approche « simpliste » ».
À ce titre, le succès du débat avec plus de 40 000 vues souligne la pertinence de ce conseil qui consiste à mobiliser une communauté d’ambassadeurs.
Finalement, c’est ce qu’attendent de vous les plateformes. Elles baissent la portée organique pour maximiser leur revenu publicitaire et inciter les entreprises à payer de la visibilité sponsorisée sur les réseaux. En étant prêt à payer, vous garantissez durablement votre visibilité sur les réseaux sociaux, avec le risque bien sûr d’avoir à payer toujours plus, au fur et à mesure que se renforce, l’oligopole des plateformes sur les espaces publicitaires.
Néanmoins, payer induit directement une approche ROIste, vous allez payer pour générer plus de visibilité, mais aussi sûrement plus de conversions et, à ce titre, perdre en créativité. On le sait, un bouton cliquer ici, ou une promo moins 20 % est toujours plus efficace en termes de conversion qu’un jeu de mots bien trouvé ou un gif animé viral… La créativité des community managers va… en a déjà pris un coup ;-(
Néanmoins, dans le cadre de notre débat, Catherine Daar et Marc Fanelli-Isla, tous deux très orientés Social Media recommandent cette approche :
Prolongement de la stratégie d’ambassadeurs, une marque, si elle est puissante, peut créer/promouvoir sa propre application pour être en relation directe avec ses fans et ne pas être affectée par la baisse du reach. En effet, tous les détenteurs de l’application de la marque recevront une notification quand de nouveaux contenus seront publiés. Le rêve !
Néanmoins, la difficulté est de faire installer l’application sur le téléphone de l’utilisateur. Il faut qu’il soit sacrément accro à la marque pour être prêt à le faire et à ne pas la désinstaller.
Microsoft a créé une telle communauté House of Fans en utilisant la solution Sociabble. La plupart des solutions d’ambassadeurs telles que SociallyMap permettent aussi de créer ce genre de communautés.
Sur la question de l’application, les différents experts que j’ai interpellés à l’occasion du débat ont été plutôt réservés et c’est vrai que c’est un pari que nous prenons au sein de l’agence. Pari qui s’inscrit dans notre volonté de plateformisation. Pari que nous pourrons évaluer dans un an :
Vous allez me dire que ce conseil est le plus farfelu que vous aurez entendu. Mais …
Si construire une communauté devient de plus en plus coûteux. Si produire des contenus de qualité (pédagogiques, ludiques, distrayants), n’est plus la panacée sur les réseaux sociaux, car une prime est donnée aux contenus payants. Si l’indépendance est la voie … Il est aussi nécessaire de trouver une indépendance financière et de construire un modèle économique autour de votre stratégie sociale / de contenu.
Vous connaissez le concept de l’escalier de la valeur que je vous ai déjà partagé. J’y crois beaucoup. Je considère que le marketing, s’il est bien fait, peut devenir un centre de profit au sens propre du terme. Non seulement, il peut générer des leads ou des ventes, mais il peut aussi générer un chiffre d’affaires en propre par la vente de contenus ou de produits dérivés de la marque. C’est ce que je fais quand je vends mon livre ou notre plateforme de e-learning 1min30.tv qui tout en éduquant les lecteurs ou clients sur les bonnes pratiques en marketing participent à notre propre marketing. C’est ce que nous allons continuer à faire et à renforcer dans les prochains mois.
Nous allons produire encore plus de contenus de qualité, sous toutes les formes : livres, vidéos, études, etc. et nous en ferons payer une partie pour pouvoir continuer à développer notre marque.
6e conseil que je n’avais pas abordé dans mon article initial et qui aurait pu légitimement être le premier. La question du contenu, car la baisse du reach n’est pas la même selon les contenus :
C’est 3 derniers types de contenus générent naturellement de nombreux likes et commentaires (négatifs ou non).
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4eme conseil : devenir indépendant ....
Ou pas ...
Un des freins à la conversion prospect-client est la multiplication des plateforme avant achat
(ex : je vois la pub sur fb, qui m'amène sur une landing, où je donne mon adresse mail sur lequel sera envoyé un lien url, me ridirigeant vers le portail eshop afin de ENFIN obtenir mon code de promotion : 4 plateformes utilisés=> 4 step supplémentaires où mon lead va hésité à continuer )
Intégré son produit directement sur les plateforme utilisé (Facebook, twitter, ...) peut être un moyen pour convertir d'autant plus rapidement un lead ou prospect
Belle mise au point sur cette épineuse question. J'ai constaté la même chose et je teste divers options.
J'ajouterai un 6ème conseil : pour éviter de réduire la portée des publications sur les réseaux sociaux : mettre le lien externe vers son site internet dans un commentaire de la publication. ça marche...pour le moment. On peut ainsi continuer à faire preuve d'originalité dans ses contenus social media.
Il est vrai que ça ne convertit pas autant qu'un backlink dans le corps de la publication, mais on conserve une bonne visibilité.
Super analyse et très pertinente production en mode intelligence collective.
Je pense aussi que "l'hystérie" des contenus doit se réguler pour être crédible et s'adapter à la vraie capacité des entreprise moyenne à produire des contenus.D'un point de vue marketing chacun doit impérativement et mieux identifier ses personas pour créer des communautés actives.
Quand à l'accès payant aux contenus,je pense que sur la base et la qualité des publications de 1mn30, pas de souci !
.BFA.