Premiers doutes sur la fusion entre Publicis et Omnicom

La fusion entre les deux géants de la publicité Publicis et Omnicom, annoncée le 28 juillet, fait son premier mécontent. Un actionnaire du groupe américain, Paul Ansfield, vient de déposer plainte à New York, arguant que les propriétaires d’Omnicom étaient lésés par l’opération.

De fait, si Maurice Lévy, le patron de Publicis, a présenté une opération « entre égaux » à l’issue de laquelle chacun des deux groupes détiendrait la moitié du capital, Publicis, bien plus petit qu’Omnicom, apparaît comme le grand gagnant de la fusion. « C’est la grenouille qui a avalé le boeuf », commente l’analyste d’une grande banque anglaise.

Cette plainte alimente l’argumentaire de Martin Sorrell, le PDG du groupe de communication concurrent WPP, qui ne ménage pas sa peine pour raconter à quel point cette fusion est mauvaise pour les clients et les actionnaires, en particulier ceux d’Omnicom. « Si l’on regarde la répartition entre les revenus et les profits, le partage logique aurait été 55 % pour Omnicom et 45 % pour Publicis », indique au Monde, le remuant patron. Globalement, après l’enthousiasme de courte durée qui a suivi l’opération, le soufflé est retombé sur les marchés financiers. Le titre Publicis a terminé le 6 août à 59 euros, soit peu ou prou le cours qui prévalait avant l’annonce de la future fusion. Outre-Atlantique, Omnicom est tombé à 63 dollars (47,43 euros), sous les 65 dollars du 26 juillet.

Les raisons avancées par Publicis et Omnicom laissent sceptique. Les analystes doutent de l’argument selon lequel il est désormais capital d’être un géant dans la communication pour peser sur le marché. « La taille ne change rien, car vous fusionnez des holdings et non des réseaux d’agences », indique l’analyste d’une grande banque parisienne.

De fait, Publicis et Omnicom conservent chacun leurs agences créatives, comme Saatchi & Saatchi et Publicis Worldwide pour le premier ou TBWA pour le second. « Les annonceurs comme Coca-Cola s’adressent à des agences, et non aux holdings. A ce titre, Havas Worldwide est aussi important que Publicis Worldwide », indique Bruno Hareng, d’Oddo. Le premier a généré 1,3 milliard de dollars (de chiffre d’affaires en 2012 et le second 1,5 milliard, selon Advertising Age.

 

Extrait de www.lemonde.fr

Gabriel Dabi-Schwebel

Ingénieur de formation j’ai commencé ma carrière dans le conseil en télécom et en média. J’ai aussi monté de multiples projets entrepreneuriaux, marque de bijoux, bar à jus de fruits, éditeurs de logiciel avant de créer 1min30 en 2012, la première agence en Inbound Marketing en France. Avec 1min30, nous avons piloté les stratégies digitales de centaines d’entreprises mais aussi développé un blog qui a plus de 300K lecteurs par mois, une communauté de plus de 100K abonnés sur l’ensemble des nos réseaux sociaux et une maison d’édition dans laquelle nous publions nos livres et ceux de nos clients. Depuis 2017, je suis ainsi l’auteur et coauteur de 8 livres sur le marketing et la vente, dont 5 de méthodes basées sur l’intelligence collective : Acquisition Strategy Design, Customer eXperience ReDesign, Brand Strategy Design, Q2C Selling et 3 méthodes marketing pour les RHs Aujourd’hui, 1min30 fait partie des 3 plus grandes agences HubSpot en France. Nous avons fait des intégrations les plus complexes notre spécialité et proposons à nos clients un accompagnement complet sur la solution alliant conseil, intégration, formation et agence. Contactez moi si vous souhaitez dépasser les objectifs de leur investissement CRM.