Cette agence numérique parisienne a développé un modèle de contenus destinés à nourrir la réflexion de ses clients, qui sont ainsi enclins à la faire travailler pour définir une stratégie. Elle a adapté son mode de fonctionnement pour traiter une grande variété de sujets tout en limitant ses coûts fixes.
On trouve presque tout sur le Web mais le conseil reste, lui, une affaire de spécialistes. C’est la formule qu’applique l’agence numérique parisienne 1min30. Relations publiques, communication, conseil en transformation numérique, stratégie marketing, création de sites Internet figurent sur la longue liste de prestations qu’elle propose. Pour attirer et convaincre ses clients, son fondateur, Gabriel Dabi-Schweibel, publie des livres et alimente son site Internet en newsletters et vidéos abordant les problématiques des entreprises et de leurs marchés. De quoi leur donner envie d’aller plus loin avec ses consultants. « Nous avons 160.000 visiteurs sur notre site, 80.000 abonnés à la newsletter et 2.000 téléchargements de contenus par mois, de quoi susciter trois à quatre rendez-vous commerciaux par jour », se félicite Gabriel Dabi-Schweibel.
Travailler dans la durée
L’agence qui se présente comme l’une des pionnières, en France, de l’« inbound marketing », qui consiste à susciter l’intérêt du client pour le faire venir à soi plutôt que d’aller le chercher, travaille sur les marchés interentreprises et des collectivités territoriales, par exemple avec de grands noms du logiciel professionnel, de l’industrie ou de la franchise. Elle s’adresse aussi au grand public dans le luxe, le tourisme, l’assurance, les télécoms ou encore les loisirs. « Nous nous inscrivons dans un contexte de décisions d’achat rationnelles, dans la durée », résume le dirigeant.
Un cercle de spécialistes
Lancée en 2012, l’agence a connu une croissance très rapide jusqu’en 2016 avant de plafonner à 2 millions d’euros de chiffre d’affaires. « Nous étions 20, car nous devions exercer des métiers très différents, explique Gabriel Dabi-Schweibel. Il y a deux ans, j’ai changé de modèle en ne gardant que les fonctions support et les chefs de projet. » Parallèlement, il s’est constitué un cercle d’une cinquantaine de consultants spécialisés, dont une douzaine très réguliers. « De grosses pointures qui peuvent parler d’égal à égal à nos clients si bien qu’ils ne nous perçoivent pas comme des exécutants mais comme des partenaires », insiste le dirigeant qui, avec ce modèle, peut accéder aux talents rares , nécessaires pour répondre aux demandes de clients très différents.