L’Hexagone est devenu en 2016 le deuxième pays d’Europe pour les levées de fonds, un mouvement qui peut s’amplifier avec l’aide de l’UE, comme le prouve le succès de ces cinq start-up tricolores, financées en partie grâce à des fonds européens.
La France est en train de devenir un des champions d’Europe en matière de levées de fonds avec le Royaume-Uni et l’Allemagne. Un contexte très intéressant, qui s’inscrit à contre-courant du reste du monde des start-up anglo-saxonnes. En effet, la Californie commence à accuser le coup d’une diminution des investissements depuis le début de l’année. Après une croissance de 62% en 2014, la Silicon Valley se prépare plus que jamais à une nouvelle crise. J’en veux pour preuve, un excellent article qui reprend l’analyse du Wall Street Journal sur le lien entre santé des start-up et… les ventes de tables de ping-pong.
Dans le même temps en France, les espaces de coworking, les levées de fonds et les projets innovants se bousculent plus que jamais. Un contexte que l’on doit notamment à la qualité des grandes écoles françaises et à une économie numérique hexagonale à l’avant-garde européenne. Mais le manque d’acteurs prêt à investir dans des projets à risque élevé reste un frein au développement des start-up tricolores et européennes. Pour éviter de voir le ralentissement de l’investissement se prolonger (en baisse de 15% en Europe par rapport à son niveau d’avant la crise), l’Union européenne a lancé un ambitieux plan d’investissement pour l’Europe, dit « plan Juncker* » dont un des objectifs est justement de dynamiser le financement à risque auprès des jeunes pousses de l’Union.
Depuis le lancement du plan il y a un an, l’Europe a déjà investi environ 200 millions d’euros dans des fonds de capital-risque et de capital-développement actifs sur la place de Paris. Elle mobilise aussi des acteurs financiers clés, comme Bpifrance ou Banque Populaire pour financer les projets à risques des entreprises innovantes en France, en garantissant des prêts pour un montant total de plus de 700 millions d’euros.
Voilà ci-dessous cinq exemples d’entreprises à fort potentiel qui bénéficient du soutien de Bpifrance et du plan d’investissement européen :
*À propos du Plan Juncker : ce nouveau fonds européen vise à mobiliser 315 milliards d’euros d’investissements additionnels en 3 ans pour les PME européennes et des projets d’infrastructures stratégiques. Ce fonds européen pour les investissements stratégiques, géré par la Banque européenne d’investissement, a pour objectif de remédier aux défaillances du marché en participant au financement de projets risqués pour mobiliser des investissements privés. Il intervient notamment pour dynamiser les investissements en capital-risque, les prêts à risque pour les PME et les investissements dans des projets stratégiques économiquement viables.Le plan d’investissement européen a aussi développé une plateforme de conseil en investissement pour les porteurs de projets et entrepreneurs, ainsi qu’un portail européen de projets d’investissement un marché en ligne facilitant les contacts entre des investisseurs dans le monde entier et des promoteurs de projets dans l’UE.