« Nous avons fait beaucoup, avec si peu, depuis si longtemps, nous pouvons faire quelque chose à partir de rien. » Cette maxime empruntée aux Marines convient parfaitement au quotidien des relations publiques, car même si elle est parfois la dernière discipline à devoir se battre pour avoir un budget correct, elle est cependant une des premières à être sollicitée pour tout (et parfois n’importe quoi !). 4 conseils pour éviter la migraine en relations presse.
Depuis un peu plus de 15 ans que j’exerce ce métier, je reste émerveillée qu’il faille trois fois plus de temps pour obtenir la validation d’un communiqué de presse que pour écrire un premier draft.
Le temps que la prose, remonte, soit validée une première fois, redescende, soit re-re-revalidée pourrait être comique s’il n’y avait pas la réalité : les interlocuteurs souvent des gens instruits et bien intentionnés, reviennent deux fois sur trois avec des corrections mineures voire totalement insignifiantes plutôt sur la forme que sur le fond ; en rajoutant des adjectifs excessifs, en défigurant l’écrit de jargon industriel jalonné de points d’exclamation toutes les trois lignes.
Quand une entreprise rencontre un problème avec un écrit, qu’elle ne sait pas quoi en faire, en général, soit elle jette la patate chaude à son voisin d’open space qui la lui renvoie aussi sec « pas le temps » soit, elle l’envoie au service des relations publiques.
« Hello, je ne savais pas à qui envoyer cela; peux-tu jeter un œil et me dire comment l’exploiter ? » est une introduction assez courante à la longue salve de mails qui va suivre. Il m’est souvent arrivée d’être embarquée de cette façon dans des projets farfelus et hors campagne prévue. Mon secret pour gérer la patate chaude ? Encourager le demandeur à vérifier avec mon homologue en interne si la patate en question est bien prévue au plan de communication pre-établi.
Les relations publics sont une discipline à haute visibilité qui a les avantages de ses inconvénients. En général, on reconnaît ceux et celles qui y travaillent, on les croise souvent en entreprise, on connaît leur prénom, on sait que c’est grâce à elle/lui la dernière couverture de Capital, des gens assez sympas et ouverts (si si) qui rigolent à voix forte.
Tandis que d’autres fonctions plus techniques ou organisationnelles dans l’entreprise ne seront jamais sollicitées pour une aide quelconque, l’effet ‘familiarité’ prend ici tout son sens. Les gens des relations publiques ont des visages ‘familiers’, on se tourne plus facilement vers eux pour leur soumettre un projet ou juste « checker pour hier mais vite fait hein, ce doc de 250 pages ? ».
Pour ne pas se laisser envahir de toute part, il est préférable de demander un brief, un point clair à la personne chargée de prioriser ces demandes. Mais de temps en temps et selon qui en fait la demande, ça peut valoir le coup de plonger dans un nouveau dossier qu’on jugera porteur.
Dans une entreprise, soit tout le monde veut être porte-parole soit… personne !
Les deux extrêmes sont assez ingérables. Dans le premier cas, nous devenons les arbitres d’un concours de gladiateurs dont nous percevons mal les enjeux liés à la politique interne de l’entreprise, dans le second nous sommes relégués à cajoler et à nurser un futur porte-parole qui n’a aucune appétence pour l’exercice.
Mon conseil ? Puisque le choix du porte parole aura des conséquences certaines sur une campagne presse, il m’appartient de choisir qui sera le meilleur .
Sinon les Marines ont un autre dicton qui s’applique également très bien au métier des relations publics : « S’adapter, improviser, surmonter ».
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