Nofollow, Dofollow, kesako ? Une leçon de SEO

Vous avez vu la rime ? Nofollow, dofollow, kesako… J’espère que vous avez apprécié. Cet article est une leçon sur le référencement web, simple et décontractée… mais complète ! Quand vous vous intéressez un peu au SEO, vous entendez vite parler des liens « nofollow » et « dofollow ». Qu’est-ce que cela signifie exactement et quel impact pour votre site ? C’est ce qu’on va voir ensemble.

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Liens « do follow » / « no follow » : un peu d’histoire

Pour déterminer le référencement d’un site web, les moteurs de recherche (Google) regardent le nombre de liens qui pointent vers ce site web.

Au commencement de l’internet, il n’y avait que des liens dofollow – c’est à dire des liens normaux. C’est sur cette base que le moteur de recherche Google a été créé en 1998. Pour déterminer le référencement d’un site web, il regarde le nombre de liens qui pointent vers ce site.

L’art du SEO a alors rapidement prit chez les webmasters. Et des spécialistes de la discipline sont apparus dans les années qui ont suivi.

Un de leur 1ers objectifs étaient alors d’obtenir des liens pour leurs clients. Et pour ça, rien de tel que de profiter du web 2.0. Aller poster des liens sur toutes les plateformes collarboratives qui existaient à l’époque (wikipedia, etc.).

Internet est alors rapidement devenu le royaume du spam. Pour éviter ça, Google a « inventé » les liens « nofollow ». Il s’agit de liens qui n’ont aucun impact sur le référencement.

Maintenant, quand vous mettez un lien sur une page Wikipedia, Facebook, etc. il s’agit de liens nofollow. Qui n’ont aucun impact SEO. Justement pour éviter le spam.

Alors concrètement c’est quoi un lien nofollow ou dofollow

Un lien nofollow est un lien qui n’est pas « suivi » et pas comptabilisé par Google (et les autres moteurs de recherche). Et un lien dofollow est un lien normal – un lien suivi et comptabilisé par les moteurs de recherche – un lien normal, comme au début d’internet.

Pour mieux comprendre, il faut revenir aux basiques : un lien c’est quoi ?

Un lien c’est d’abord une « balise html » (=un morceau de code html).

Par exemple, voici le code html d’un lien pointant vers Alesiacom :

<a href=”http://www.1min30.com/”>Alesiacom</a>

Ca, c’est un lien normal. Un lien dofollow quoi.

Et pour le passer en nofollow, il suffit de rajouter le tag rel= »nofollow » :

<a href=”http://www.1min30.com/” rel=”nofollow”>Alesiacom</a>

Pour l’internaute, ça ne change rien. Dofollow / Nofollow, il ne voit pas le code HTML de votre page. Dans les 2 cas il voit seulement :

Alesiacom

Mais pour Google ça change tout.

Quand Google voit le 1er type de lien (dofollow), il suit ce lien et visite la page cible. On dit qu’il crawle la page cible. 2 objectifs à ça :

  1. Enregistrer la page cible dans l’index Google
  2. Comptabiliser le lien comme un « vote » pour cette page cible. Elle gagne donc en « poids » SEO dans le classement Google (= en positions dans les pages de recherche)

Et si le lien est nofollow, alors Google ignore tout simplement ce lien. La page cible n’est alors pas indexée (via ce lien en tout cas – mais elle peut l’être via un autre lien). Et cette page cible ne gagne pas en poids SEO non plus.

Petite remarque en passant : le tag rel= »dofollow » n’existe pas. Il faut l’omettre complètement. Voir l’exemple plus haut.

Quelques subtilités importantes

Là vous avez vu les bases.

Mais en vrai un lien peut être passé nofollow de 3 façon différentes :

  1. Via le tag rel= »nofollow » (on l’a vu plus haut)
  2. Via la balise meta robots (on va le voir)
  3. Via l’entête http (on va le voir aussi)

Les balises meta robots

La balise meta robots est une balise html présente vers le début du code html des pages web :

<meta name=“robots ” content=“directive”>

C’est du code totalement invisible pour l’internaute. Mais les moteurs de recherche le voient, eux. Et ils changent leur comportement selon la directive de la balise.

En particulier, cette directive peut être « nofollow » :

<meta name=“robots ” content=“nofollow”>

Les moteurs de recherches interprètent alors tous les liens de la page comme des liens nofollow.

Voilà voilà pour la meta robots. Il y a quelques autres finesses. Comme vous pouvez remplacer name= »robots » par name= »googlebot » pour vous adresser à Google uniquement (ou un autre). Vous pouvez aussi utiliser la directive content= »none », ce qui signifie content= »noindex nofollow », donc nofollow…

Bref, vous avez compris le principe.

L’entête http

Lorsqu’un serveur web envoie du code html à votre navigateur (pour que ce dernier affiche la page web), il lui envoie d’autres informations avec dans un « entête http ».

Ca ressemble à ça :

X-Robots-Tag: directive

Et ça a les mêmes directives que la balise meta robots (nofollow, none et les autres…).

Et je fais comment pour voir si un lien est dofollow ou nofollow

Il faut aller voir dans le code html.

Suivez le guide. Je vous le fais sous Chrome, mais c’est pareil avec les autres navigateurs :

  1. Click droit sur votre lien
  2. Click sur « Inspect »

Une fenêtre s’ouvre avec le code html :

  1. Vérifiez le code du lien lui-même si vous voyez le fameux « nofollow »
  2. Allez chercher plus haut dans le code html la balise meta robots
  3. Dans l’onglet Networks, vous pouvez voir les entête html transmis par le serveur (rechargez la page pour cela). Vérifiez alors la présence d’un x-robots-tag avec nofollow.

Ce que ça implique pour vous

Lorsque vous avez un site internet ou un blog, vous êtes forcément concerné par cette problématique de liens « do follow » et « no follow », à plusieurs niveaux :

  • Vous devez contrôler les liens qui pointent vers votre site : s’ils sont en « do follow » et issus de sites qui ont une mauvaise réputation (sites pornographiques, de jeux d’argent, etc), cela risque d’impacter négativement votre référencement. Il faut donc les désavouer, ce qui revient à annuler leur action après coup. Pour en savoir plus, vous pouvez consulter notre article sur le negative SEO.
  • Vous devrez choisir quelle politique de liens vous souhaitez mettre en place sur votre site : « do follow » ou « no follow » ? (quelques éléments là-dessus plus bas)
  • Dans le cadre d’une campagne de linkbuilding (actions visant à récupérer des liens pointant vers votre site), vous aurez sans doute à coeur de privilégier les liens « do follow ». Il vous faudra alors repérer les sites qui permettent ce type de liens. Attention toutefois, la diversité est importante : si vous n’obtenez que des liens « do follow », cela risque de paraître suspect aux yeux de Google.

Pour gérer ces différents aspects, vous aurez donc besoin :

  • D’un outil qui vous permet d’analyser les liens externes
  • De bien maîtriser les avantages et inconvénients de chaque type de lien pour votre site
  • De savoir si un site permet les liens en « do follow »

Je vous en dis plus juste en-dessous !

Comment distinguer vos liens « do follow » et « no follow »

Il existe de nombreux outils pour vérifier les liens que vous avez obtenus et savoir s’ils sont « do follow » ou « no follow ». Pour les liens pointant vers votre site, Google met à votre disposition un outil exprès pour ça : Google Search Console.

Si c’est pour des liens que vous n’avez pas encore, vous pouvez bien sûr le faire à la main au cas par cas. Je vous ai montré comment, et c’est comme ça qu’on fait en agence quand il y a 1 lien à checker une fois de temps en temps.

Mais quand il y a beaucoup de liens, là on utilise un outil dédié. Chez Alesiacom, on aime bien Screaming Frog.

Comment repérer les sites qui ont une politique de liens « do follow »

Une simple recherche dans Google vous permettra de générer des listes de sites qui autorisent les commentaires en « do follow ». De prime abord, c’est une mine d’or pour votre campagne de linkbuilding : chaque fois que vous commentez un de ces sites, vous obtiendrez un lien et contribuez donc à améliorer votre référencement. Pas de précipitation toutefois : cette stratégie est assez dangereuse ! En effet, les sites qui clament haut et fort qu’ils autorisent les commentaires en « do follow » sont mal vus de Google et risquent de vous pénaliser…

Par ailleurs, la pertinence des liens pointant vers votre site a également son importance : commenter à tout va des sites avec des liens « do follow » qui n’ont aucun rapport avec le vôtre n’est pas très malin car ça risque d’embrouiller les moteurs de recherche. Si vous êtes un site d’e-commerce français spécialisé dans la vente de chaussures et que vous obtenez des liens issus de sites automobiles canadiens, de voyances belges et de produits de grossesse suisses, comment voulez-vous que Google comprenne facilement ce que vous faites ?!

Ma recherche Google « sites en do follow » a généré plus d’un milliard de résultats

Listes de sites en do follow

Faut-il opter pour les liens « do follow » sur votre site

Pour les liens dans le contenu (ex : au sein des articles de blog), je vous conseille le dofollow. Ca aide Google à mieux comprendre les cocons sémantiques. Ca a aussi été démontré que la présence de liens augmente votre référencement (enfin, n’en faites pas trop non plus).

Par contre, attendez-vous à être contacté par une myriade de vendeurs d’imprimantes (dans le meilleurs des cas) qui souhaitent faire un guest post chez vous. Ben oui, le rapport entre les imprimantes low cost et votre site, c’est évident non ?

Pour les commentaires par contre, je les passe d’office en nofollow. Trop de spam sinon. Mais ça peut vous aider au début si vous avez du mal à obtenir des commentaires.

Voilà, maintenant vous savez tout des liens dofollow et nofollow. Et comment en faire bon usage.

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Gabriel Dabi-Schwebel

Ingénieur de formation j’ai commencé ma carrière dans le conseil en télécom et en média. J’ai aussi monté de multiples projets entrepreneuriaux, marque de bijoux, bar à jus de fruits, éditeurs de logiciel avant de créer 1min30 en 2012, la première agence en Inbound Marketing en France. Avec 1min30, nous avons piloté les stratégies digitales de centaines d’entreprises mais aussi développé un blog qui a plus de 300K lecteurs par mois, une communauté de plus de 100K abonnés sur l’ensemble des nos réseaux sociaux et une maison d’édition dans laquelle nous publions nos livres et ceux de nos clients. Depuis 2017, je suis ainsi l’auteur et coauteur de 8 livres sur le marketing et la vente, dont 5 de méthodes basées sur l’intelligence collective : Acquisition Strategy Design, Customer eXperience ReDesign, Brand Strategy Design, Q2C Selling et 3 méthodes marketing pour les RHs Aujourd’hui, 1min30 fait partie des 3 plus grandes agences HubSpot en France. Nous avons fait des intégrations les plus complexes notre spécialité et proposons à nos clients un accompagnement complet sur la solution alliant conseil, intégration, formation et agence. Contactez moi si vous souhaitez dépasser les objectifs de leur investissement CRM.

Voir les commentaires

  • Dans la stratégie globale marketing d'un site web, il faut autant de dofollow que de nofollow afin de ne pas éveiller les soupçons de Google.

  • Je pense justement à passer les commentaires sur mon blog en do-follow. Je vois personnellement le do-follow pour les commentaires comme une récompense méritée. Si quelqu'un prend le temps de lire, réfléchir, et écrire un commentaire sur un blog, c'est un engagement de grande valeur à mes yeux. Bien plus qu'un simple partage fait un 1 clic. Alors, oui ça va attirer les vautours du SEO à la recherche de backlinks faciles. Mais c'est dommage que les commentateurs constructifs, et qui apportent de la valeur à la discussion, pâtissent des mauvaises pratiques des autres.

  • Merci Frédéric pour ta contribution. N'hésite pas à revenir témoigner après quelques mois de commentaires en "do follow" pour nous dire si tu as constaté des changements intéressants.

  • Bonjour Google peut etre tyranique parfois... J'aimerais ajouter qu'une pensee : Sachez que pour un référencement optimal, il est important de savoir alterner les liens en dofollow et nofollow. Il faut que cela reste naturel, google sait bien qu'un site ne reçoit pas que des "bons" liens. Le SEO c'est un travail a longue halaine. J'ai eu l'opportunite de travailler sur Pixmania et vous dit qui c'etais des mois et mois de travail. Je viens de lancer un site au Bresil et cela fait 6 mois que je suis sur le link building. Difficile de faire croire a un PDG d'une societe non web qu'il faut autant des ressources pour cela.,, Merci pour l'article.

    • Merci pour ton partage, cela me rassure.. Je suis Consultant en Management et passe énormément de temps sur les réglages SEO la construction des Back links. Je me dis parfois que je fais mal mon travail si mon classement monte aussi doucement…

  • Tout à fait "Bons de réduction", vous avez raison de signaler ce point : un site qui n'a que des liens "do follow" intrigue et sera plus susceptible de subir les foudres de Google ! Merci à vous pour votre commentaire :)