A l’heure où les agences de travail temporaire font du placement collaborateur intérimaire en contrat à durée indéterminée, pourquoi l’entreprise ne pourrait-elle pas jouer à l’agence de placement de collaborateur ? Plus exactement, ne serait-il pas possible de se “prêter” des collaborateurs d’une entreprise à l’autre ?
En l’état actuel de la législation, le fait de “prêter” de la main-d’oeuvre d’une entreprise à l’autre est possible : il s’agit de la “mise à disposition”.
Cette mise à disposition est régie par la loi Cherpion de 2012 qui dispose que ce prêt doit se faire sans but lucratif, avec l’accord du collaborateur, ou bien encore que le collaborateur doit avoir une égalité de traitement dans l’une et l’autre entreprise.
Un avenant au contrat de travail devra être signé et une convention de mise à disposition devra être établie entre les deux entreprises.
Il appert plusieurs avantages pour le collaborateur. Le premier est de valoriser ses compétences.
En effet, l’entreprise qui met à disposition certains de ses collaborateurs choisira bien sûr les plus talentueux ou ceux dont le profil permettra de les faire valoir dans le cadre d’un échange.
Le collaborateur aura également la chance d’être confronté à d’autres méthodes de travail, ce qui ne pourra que l’améliorer.
Il pourra également continuer d’élargir son réseau en rencontrant ses homologues dans d’autres entreprises, alors qu’il ne les aurait probablement pas croisés dans d’autres circonstances.
Une entreprise ne tourne pas toujours à plein régime et il arrive parfois que ce régime baisse tellement qu’il faut malheureusement envisager le chômage technique ou partiel.
Si ce prêt de compétences était possible, l’entreprise ne serait pas obligée d’en arriver à ce stade et pourrait proposer son collaborateur sur un “marketplace” pour qu’il puisse, pour un temps déterminé, aller travailler dans une autre entreprise.
Il y a également un avantage en termes de marque employeur : l’entreprise, même en difficulté, cherche à faire travailler son collaborateur et ne le laisse pas “sur le carreau” ; c’est un signal fort qui sera envoyé à l’interne et à l’externe.
Le plus gros avantage pour l’entreprise utilisatrice est d’éviter l’étape “recrutement” qui peut prendre du temps. Elle ne prend pas non plus le risque d’embaucher un collaborateur dont il serait difficile de se séparer.
L’entreprise utilisatrice fait donc appel à un collaborateur externe le temps de la mission et c’est tout. Elle n’a pas l’obligation de pérenniser son poste.
Autre avantage : l’agilité. En effet, l’entreprise utilisatrice n’est plus obligée de se river à un secteur d’activité, et peut se diversifier au gré de ses envies ou des besoins de ses clients.
Malheureusement, tout avantage s’accompagne d’inconvénients. En effet, à force d’être “prêté” dans une entreprise ou dans l’autre, le collaborateur peut ne plus savoir d’où il vient ou, à tout le moins, son lien avec son entreprise peut être fragilisé.
Autre inconvénient, la cohésion d’équipe ne se crée pas toujours et le collaborateur ainsi prêté peut se retrouver dans une grande solitude.
Côté employeur, l’inconvénient reste celui de l’organisation. En effet, il peut être difficile d’organiser le travail collectif, d’un côté comme de l’autre, avec des prêts incessants et inconstants.
Malgré ce qui est indiqué ci-dessus, les choses ne sont pas aussi simples dans la réalité. La mise à disposition est limitée par la législation et ne se pratique actuellement que dans des groupes ou dans des collectivités.
Vous vous aider à mieux gérer vos ressources humaines, nous vous invitions à consulter nos conseils en marketing RH.
Si cet article vous a plu, nous vous invitons à contacter notre agence de marketing rh, à télécharger les premières pages de notre méthodologie « les 3 méthodes marketing pour les rh » et à consulter notre page dédiée à notre agence marketing rh.
Voir les commentaires
Bonjour,
Très bon article et bon choix de sujet. Sujet intéressant à méditer :)
Merci pour votre commentaire Julia !