Vous êtes vous déjà demandé quel est le secret de ces blogueurs qui publient régulièrement des articles de qualité?
Ces youtubers qui font de bonnes vidéos avec la régularité d’un métronome ? Est-ce qu’ils engagent une armée de créateurs de contenu?
Pire… sont-ils juste talentueux?
Pire encore… Est-ce que vous vous êtes trompé de voie?
Rien de tout cela.
Restez avec moi.
Ces créateurs de contenu ont créé (consciemment ou non), comme le sociologue Niklas Luhmann, un système de travail pour libérer tout le potentiel de leur créativité… sans tomber dans le piège du perfectionnisme.
Et vous alors ?
Si vous pouviez doubler (voire tripler) les articles que vous créez chaque semaine, sans perdre en qualité… Qu’est-ce que cela changerait dans votre vie?
Si vous pouviez publier sans vous soucier du « qu’en dira-t-on? », qu’est-ce que cela changerait dans votre quotidien?
Ci-dessous, je partage avec vous mon système de créateur de contenu, que j’utilise (et améliore) depuis 2011.
Libre à vous de prendre ce qui vous parle le plus et de le mettre en pratique.
Est-ce que vous travaillez à l’inspiration ? Est-ce que vous lisez un livre puis vous vous dites « chouette, je vais écrire un article sur le sujet ? »
Est-ce que vous vous dites : “je vais écrire cet article quand je me sentirais motivé ?”
(Je pense que le plus grand mensonge du développement personnel est de nous faire croire qu’il faut être motivé pour faire quelque chose, bon cela reste entre nous hein)
Si vous travaillez à l’inspiration, alors j’ai une excellente nouvelle : votre productivité va faire un bond en avant pour peu que vous appliquiez ce qui va suivre.
La plupart des gens partent constamment de zéro lorsqu’ils doivent écrire. Et après cela s’étonne que les mots ne viennent pas.
Le papa de cette méthode s’appelle Niklas Luhmann et il a comme palmarès 58 livres et des centaines d’articles. Même après sa mort, plusieurs livres ont été publiés sur différents sujets.
Sa méthode s’appelle « la méthode zettelkasten« . L’idée est simple:
Si le sujet vous intéresse, Sönke Ahrens a écrit un livre sur le sujet « How to take smart notes » que je vous recommande (pour l’instant, aucune traduction française n’est disponible).
Avec cette méthode, vous créez vos futurs articles en lisant des livres (et en prenant vos notes). Les expériences que vous vivez en tant que webmarketeur / créateur vous serviront à lier vos notes entre elles… Pour ajouter à votre article cette touche personnelle. Les sources que vous citez donnent de la crédibilité.
Évidemment, au début, travailler ainsi est étrange, mais chaque note alimente l’effet « cumulé ».
Au début, vos notes n’ont pas de sens, pas de logique, mais petit à petit il y a une qualité émergente qui apparaît… et vous vous dites « intéressant, dans ce livre sur la surpopulation, il y a cette loi qui fait référence à la même idée découverte dans ce livre sur la prise de décision ».
Ah! Et je pourrais faire un article sur ce sujet… car un client avait ce problème.
Attends… est-ce que je n’aurais pas d’autres notes sur ce sujet ?
Vous voyez le truc ? Écrire n’est plus un processus linéaire et froid, mais une activité enrichissante.
Parce que vous revoyez des idées qui vous ont plu… tout en créant un article de grande qualité qui aidera des centaines voire des milliers de personnes.
Je vous montre plus loin le logiciel que j’utilise et mon « flux » de travail (qu’est-ce que je fais à quelle étape)… mais avant cela, voici un exemple…
Prenons un exemple : en juillet 2020 je me suis posé la question suivante :
Comment planifier tout en conservant ma marge de manœuvre le plus longtemps possible ?
Se poser des questions est important, car dans un monde où l’information est en quantité illimitée, vous risquez l’infobésité, la surcharge mentale, si vous ne dirigez pas vos recherches.
Avec vos questions en tête, vous aurez plus de facilité à choisir vos prochaines lectures… et évitez le piège des livres « best sellers » vendus à grands coups de… marketing.
Donc vos questions vous permettent de plus facilement repérer les informations qui résonnent avec vos préoccupations actuelles.
Pour vous ce sera peut-être :
Ce genre de questions qui ne sont pas évidentes à répondre. Et si cela vous intéresse, d’autres personnes seront intéressées par les réponses… croyez-moi.
Donc je reviens à la question: comment planifier tout en conservant ma marge de manœuvre le plus longtemps possible ?
Dans le livre « The Great Mental models Volume 2 » de Shane Parrish, je découvre la loi du minimum… que je redécouvre dans « Living within limits » de Garrett Hardin.
Il faut planifier selon la loi du minimum. Par exemple, en termes de planification financière prévisionnelle, je dois prendre mon pire mois depuis 2-3 ans… et adapter mes charges récurrentes sur ce mois.
Si je veux me lancer dans un nouveau projet, je dois regarder le minimum de temps à ma disposition que j’ai chaque semaine depuis plusieurs mois… et planifier en me basant sur ce point de référence minimum (cela nécessite de connaître ses ressources).
Je détaille la loi du minimum:
Cette loi stipule que le rendement d’une récolte sera toujours dicté par le nutriment essentiel qui est le moins disponible, peu importe la quantité des autres nutriments essentiels.
Si le nutriment essentiel le moins disponible est augmenté, un autre nutriment essentiel deviendra le facteur limitant.
Cette loi provient du botaniste Carol Spregnel, qui a formulé cette loi en 1820. Le biochimiste Justus Von Liebig a popularisé le concept.
Dans la fabrication de bien, ce concept est plus connu sous le terme de goulot d’étranglement: c’est la partie la plus étroite d’un processus qui limite ce que le processus complet peut produire.
La plupart des déserts de notre monde sont le résultat de populations qui n’ont pas considéré la loi du minimum
Je me dis « est-ce que la loi de minimum est recherchée sur Google? » (j’utilise le logiciel Ahref). Si le résultat n’est pas intéressant, je me dis… Dans quel autre concept intéressant pourrais-je utiliser cette idée ? Le biais de l’optimisme (qui nous touche tous), peut-être ?
Génial.
Un coup d’œil sur Ahref… et bingo! Les recherches sont là…
Maintenant je récapitule les étapes que vous pouvez suivre dès aujourd’hui pour écrire bien plus et bien mieux:
Comme dirait Bill Gates, ce n’est pas important comment vous prenez des notes, tant que vous prenez des notes.
Je le rejoins. Avec le temps, votre pratique va s’améliorer. Si vous voulez économiser du temps, je vous recommande la méthode Zettelkasten.
Je tente de lire une heure par jour, des livres qui ont plus de 10 ans, qui me permettent de trouver les réponses à mes questions.
J’ai constamment une dizaine de questions ouvertes… et plusieurs livres en cours de lecture. L’idée est de réduire le maximum de friction avec les « je dois finir ce livre ».
Et le but n’est pas de finir un livre ou un article, mais de trouver des idées surprenantes. Lisez en mode « chasseur d’idées ».
Si vous pensez que la prise de notes est une perte de temps, vous avez raison: dans le présent, c’est une perte de temps. Mais dans 1 année, vous aurez pris tellement de notes intéressantes que vous dépasserez tous ceux qui ne prennent pas de notes (et ensuite, vous allez créer du contenu bien meilleur que les amateurs… durant des années).
Évitez de faire des résumés qui isolent vos notes entre elles, autrement, vos notes vont prendre la poussière digitale. La créativité est stimulée quand vous tombez sur des idées surprenantes (et quand vous flânez).
Il faut extraire les meilleures idées et les rassembler entre elles. Vos notes sont comme des legos, une note = une idée surprenante qui peut être comprise par un enfant de 8 ans.
J’utilise le logiciel Workflowy, mais d’autres logiciels comme Roam Research ou encore Obsidian font très bien le job.
Mais conservez un rythme de publication, car un article n’est jamais terminé et peut toujours être amélioré. Vous devez définir QUAND votre article est satisfaisant.
1 article par semaine. 2 articles par semaine. 3 articles par semaine.
Si vous écrivez des articles pour vous, vous pouvez toujours améliorer les articles qui plaisent le plus (et qui se positionnent bien sur Google).
Il est utile de garder à l’esprit qu’en changeant votre manière de travailler, vous perdez en productivité. C’est normal, n’abandonnez pas. Prenez vos notes et avec le temps, vous aurez de plus en plus de notes de qualité qui vous permettront de créer des articles vivants, des articles où l’on sent qu’un cerveau humain a fait son taff.
Le fait de travailler sur plusieurs articles en même temps vous permet de choisir celui qui vous inspire le plus. Au moment où j’écris cet article, j’ai un article sur le télétravail, un article sur la douche froide, et un article sur la loi du minimum…
Et un autre sur lequel je procrastine volontairement depuis des mois (la fenêtre de johari…) qui m’aide à agir sur les autres (petite astuce avancée).
Finalement, on en revient à ce que disait Stephen King
Si vous avez un manque d’inspiration, c’est que vous ne lisez pas assez.
Et Niklas ajouterait probablement : et n’oubliez pas les notes.
Le perfectionnisme, cette tendance à ne tolérer aucune imperfection, c’est une excellente qualité si vous opérez des cerveaux ou si vous envoyez des fusées sur Mars… mais un article ?
Pour vous aider, gardez à l’esprit que j’ai publié 2 bouquins, et dans les deux bouquins, il y a des fautes d’orthographe (malgré les nombreuses relectures de mon éditeur, car si vous ne l’avez pas remarqué… je suis mauvais en orthographe). Cela n’empêche pas les gens d’apprécier le contenu.
Donc…? On fait fonctionner et ENSUITE on s’améliore.
Car comme disait Nassim Taleb, une critique en dit bien plus sur le critiqueur que sur l’objet de la critique.
Pensez-y quand vous regarderez la vidéo de votre youtubeur favori… qui a des commentaires élogieux et des commentaires stupides voire odieux.
On parle de la même vidéo. Du même contenu. Mais les récepteurs de cette information vont réagir différemment. Sans oublier un point très important : on apprend avec nos erreurs.
Alors je ne parle pas des erreurs fatales comme jouer à la roulette russe, mais des erreurs qui nous permettent de savoir si on fait juste.
Certains événements que l’on perçoit comme des erreurs s’avèrent être des opportunités.
Si vous êtes sceptique, c’est normal.
Mais prenez mon exemple :
Quand j’étais salarié, je devais fournir au patron de la boîte un compte rendu hebdomadaire de ce que j’avais fait, les obstacles, et les points à discuter lors de notre prochaine réunion.
Un jour, j’ai fait une erreur : j’ai oublié de lui envoyer le compte-rendu hebdomadaire…
Que s’est-il passé ? Rien justement.
Aucun retour.
La semaine suivante, je m’attendais à avoir une remarque de mon patron. Que s’est-il passé?
Rien étonnamment.
Cette erreur m’a fait comprendre que mes comptes-rendus n’étaient pas si importants…
Depuis cet événement, je n’ai plus jamais envoyé de compte-rendu et je n’en ai plus jamais entendu parler (j’ai aussi donné ma dem)
Pourtant cela faisait des mois que je prenais 2 heures chaque semaine pour écrire ce compte-rendu…
Il est dans la prise de notes intelligentes. Chaque fois que vous lisez, vous prenez des notes qui se retrouveront dans vos écrits, dans vos contenus. Ces notes vous donneront des idées, elles vous feront grandir et feront grandir votre audience.
Oui, vous lirez moins (au début), mais cela vous incitera à choisir les bons livres.
Et c’est rarement les bestsellers.
Julien du site Organisologie.com
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