Mais que se cache derrière le terme “vegan marketing” ?
Un nouveau code graphique vegan pour communiquer ?
Une communication parallèle que seul un type d’agence peut saisir ?
Ou tout simplement une niche qu’ont trouvée certaines agences pour aider leur client à vendre des carottes bio ?
Que nenni, voyons ça plus en détail !
En France, 30 % de la population chercherait à réduire sa consommation de viande, d’après l’étude sur le sujet : “Le marché de l’alimentation végétarienne et végane à l’horizon 2020″, publiée par Xerfi, institut d’études privé et indépendant, en mai 2017.
Depuis quelques années, fleurissent de nouvelles marques, de nouveaux labels et les gammes existantes se parent de nouveaux produits à profusion… et ça marche !
Et ça ne s’arrête pas là. Les ventes de produits de traiteur végétal en grande et moyenne distribution devraient ainsi augmenter de 25 % par an d’ici 2020, celles des boissons végétales de 5 % et celles des semoules et céréales de 3 %, promet toujours Xerfi.
Car oui, des produits et des labels vegan sont dans une logique cohérente, mais qu’en est-il du vegan marketing ?
Certaines agences se sont attachées l’étiquette “vegan marketing”. Mais qu’offre-t-elle de plus ?
Concrètement, les fondateurs, à tout le moins, sont vegan et comprennent la cause vegan et se disent mieux à même de parler “vegan”… Mais la mise en avant de cette étiquette traduit-elle une capacité à attirer une audience vegan à leurs clients, ou vise-t-elle simplement à attirer des prospects vegan à eux ? La question reste entière pour certaines de ces agences.
Il y a assurément une expertise “UX Design vegan” plus aboutie qui est proposée, due à l’habitude du thème unique. Mais même cette niche-là devra, à terme, trouver sa vache pourpre et savoir l’exploiter, sans cruauté bien sûr !
Les stratégies, quant à elles, sont à peu près les mêmes que dans toutes les agences marketing et les étapes de séduction et de fidélisation identiques à notre bon vieux Inbound Marketing : savoir de quoi on parle et en parler assez bien pour être utile à la communauté en question.
Du site de colocation vegan à la rencontre entre vegan, les sites, petites annonces et opportunités sont nombreuses.
Des sites communautaires proposent des liens vers des annonces, des événements, des prestataires et autres “ 100 % vegan-friendly” comme ils le disent eux-même. Par exemple, Hoomoos est une plateforme collaborative lancée en 2018 et créée pour faciliter la vie de la communauté vegan. Leur objectif est de répertorier les professionnels proposant des produits ou services vegan-friendly, dans tous les domaines, et dans toute la France.
Des sites d’organisateurs d’évènements, tels que Merci Bernard , apportent effectivement une aide précieuse quand on envisage un mariage vegan au-delà du repas, ce qui n’est déjà pas une mince affaire.
Des magazines contemporains séduisent un large public vegan tels que VegNews. Des sujets actuels, fashion et sains font la une de leurs tribunes.
Le crowdfunding de projets vegan fonctionne aussi très bien grâce à la vitalité de la communauté. Que ce soit sur Ulule ou Kisskissbankbank , les projets défilent et se concrétisent.
Malgré les a priori, le vegan n’est pas quotidiennement habillé d’un ensemble en lin, dans une yourte, à manger des feuilles de laitue en caressant un petit lapin… enfin pas tous.
Le vegan français aime manger du bon pain avec de l’excellent fauxmage et un bon verre de vin lui aussi.
Des sites de vente de vin n’oublient pas ce public et proposent toute une gamme de vin et de champagne vegan. Car tout le monde ne le sait pas pas, mais le vin a beau être à base de raisin, il est souvent loin d’être vegan.
Les agences de voyages surfent sur la tendance de cette population qui souhaite partir en voyage sans se prendre la tête à vérifier les menus ni se limiter à manger de la salade.
Elles proposent toute une gamme de voyages, de simples à luxueux, ôtant ce tracas à leurs clients qui se sentent considérés et respectés.
Attraper un sac à dos et un ordinateur portable pour partir travailler autour du monde n’est pas si simple quand on est vegan. Tout un marché s’appuie sur cet état de fait.
Des ultimate guides font leur apparition, rappelant qu’il n’est pas toujours simple de ne pas manger de viande, culturellement, dans certains pays, ou de comprendre les ingrédients des plats proposés ; et donnent des astuces.
Un passeport vegan peut s’acheter sur le site Un monde vegan. Ce guide de phrases végétaliennes multilingues est apparemment un must pour les vegan globetrotteurs.
La cinquième édition de ce guide a été mise à jour et développée, et compte maintenant 79 langues, y compris Hausa, Igbo, Xhosa et Zulu. Il y a même des dessins présents à la fin du fascicule pour simplifier la communication et être sûr de ce que l’on a commandé.
À quand un “catalogue” de partenaires français, copiant la belle initiative suisse VegiPass ?
Ils se sont donnés pour mission de dénicher les meilleures offres de découvertes dans le monde vegi-vegan et son lifestyle. Le VegiPass permet de profiter de 50 % de rabais chez plus de 100 partenaires.
Les propositions à faire à cette population sont pléthore et ne se limitent pas à des recettes et de la confection. Le vegan marketing a encore de beaux jours devant lui.
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Un article qui fait réfléchir !