Gestion de projet

Gestion de projet digital : 4 points essentiels pour un livrable réussi

Outre la nature du livrable (réalisation graphique, rédactionnelle, technique ou autre), les personnes qui participent à sa création ainsi que le niveau d’expertise, il y a dans tout projet des actions et des méthodes contribuant à la réussite du livrable.

Même si les compétences alignées, le temps et le budget alloués, sont importants, je veux insister ici sur la méthode et le suivi employés pour atteindre l’objectif visé. Tant il est vrai qu’avec les meilleurs talents, un gros budget et un rétro-planning au carré, un projet peut toujours sortir des rails.

La réussite d’un projet dépend de beaucoup de facteurs bien entendu, et c’est peut-être le hic : il y a tellement de facteurs (humains, matériels, financiers, organisationnels) à prendre en compte pour réussir un livrable, qu’on en oublie les points d’attention les plus basiques.

Le fil conducteur de ces 4 bonnes pratiques repose sur un même principe : communiquer un maximum et ne pas se précipiter, quelles que soient les circonstances. Pourquoi ? Parce que savoir écouter et être pédagogue vous permettra de bien collaborer avec votre équipe, votre client ou votre prestataire pour atteindre l’objectif visé.

Voici donc 4 stratégie & conseils pour limiter les erreurs et collaborer au mieux.

1 – S’appuyer sur des supports de référence clés pour le cadrage de votre livrable

Chaque acteur est concerné par la compréhension du projet. Donc, chaque métier (graphiste, commercial, développeur, chef de projet ou autre), doit s’imprégner du projet et se sentir concerné.

Avant d’entamer la conception d’un livrable (graphique, technique ou rédactionnel), il est essentiel de prendre connaissance du brief, du devis signé, de la propale (éventuelle) et de l’ensemble des documents qui vous ont été transmis.

A ce stade vous n’avez qu’une chose à faire : prendre connaissance du projet, du besoin, des objectifs, mais aussi du secteur d’activité de la marque, de ses concurrents et de son environnement. Et vous imprégner de toute information liée au projet et à la marque pour vous mettre à leur place.

Si vous n’avez que peu d’éléments, faites donc des recherches sur le web (site web, presse, etc.) et demandez l’accès aux outils d’analyses utilisés (Google analytics, search console, outils de suivi SEO ou de gestion de campagnes d’achat médias) lorsque cela est pertinent.

Si vous n’avez pas d’éléments sur la marque car c’est un lancement et que vous partez de zéro, vous devrez quand même maîtriser le secteur d’activité et comprendre les enjeux du dispositif. Comment participer à la réalisation d’un livrable si vous ne maîtrisez pas toutes les composantes du projet ?

Enfin, après analyse de tous les éléments, vous saurez s’il y a des documents de référence complémentaires, ou des accès spécifiques, nécessaires à la production du livrable. N’attendez pas le dernier moment pour les demander. Par ailleurs, ces supports peuvent contribuer à la conception comme à la production. En fonction de la prestation, il peut être utile d’accéder à :

  • la carte graphique et/ou digitale,
  • la charte éditoriale,
  • le calendrier éditorial,
  • les plan d’action et objectifs passés,
  • les reportings de trafic et résultats passés.

2 – Faire preuve de pédagogie et de diplomatie lors de la conception d’un livrable

Une marque qui vous sollicite pour mettre en place des supports et dispositifs quels qu’ils soient, le fait parce qu’elle n’a pas les compétences en interne, ou parce qu’elle n’a pas :

  • les ressources humaines suffisantes et donc l’expertise nécessaire,
  • le temps de le réaliser en interne,
  • suffisamment de recul et s’adresse à des experts ayant une vision neutre.

Une société véritablement experte dans un domaine ne doit pas qu’exécuter et livrer. Elle accompagne, collabore et par conséquent vulgarise son expertise pour la rendre accessible à tous.

Une collaboration pérenne et saine s’appuie sur les qualités de diplomatie, de pédagogie de l’expert qui saura s’adapter à son interlocuteur, à ses problématiques métier, et donc utiliser le même langage. Exit le jargon et le manque d’explications sur une réalisation.

Lorsque vous faites une proposition de concept ou réalisez une version de votre livrable, vous devez le présenter et expliquer les choix de vive voix.

3 – Garder l’esprit ouvert lors de la production d’un livrable

L’accompagnement tout le long du projet sera grandement facilité si la communication est régulière, fluide et claire. Comme je l’ai dit plus haut, la diplomatie et la pédagogie sont de rigueur. De même, écoutez les retours de vos interlocuteurs, car vous êtes expert mais vous ne devez pas être borné.

La méthode Agile est très appréciée en gestion de projet pour sa souplesse, car il est possible de revenir sur des éléments pour les corriger. De plus la co-création peut faire partie intégrante du modèle et cela permet d’impliquer le client final dans la création du livrable, en recueillant ses retours au fil de l’eau. À noter que la gestion de projet en mode Agile à un coût qu’il faut être prêt à payer.

Garder l’esprit ouvert lors de la réalisation d’un livrable c’est aussi accepter les retours de chaque intervenant, tant que le champ d’expertise et le périmètre d’action de chacun sont respectés.

4 – Communiquer et entretenir une conduite de projet rigoureuse

Parmi les points noirs de la gestion de projet, nous observons généralement un manque de communication favorisant les malentendus, le manque de cohésion dans les méthodes de travail et par conséquent, les insatisfactions.

Il y a plusieurs types de communication à entretenir. Et si leur nombre peut vous sembler lourd en termes de charge de travail et de temps passé, dite-vous que le temps passé à une bonne communication est largement rattrapé ensuite, par la réduction d’erreurs et de malentendus. A condition que les points de suivi soient efficaces, concis, avec un ordre du jour pertinent et une liste de tâches claire à l’issue des échanges.

  • Un suivi de projet téléphonique hebdomadaire (chef de projet et client) : il doit être fixé en amont du projet et respecter un rythme régulier. Il permettra au chef de projet d’informer son client de l’avancement du projet, d’échanger avec lui sur les différents points, et éventuellement de mettre en relief des points d’attention.
  • Des réunions stratégiques bi-mensuelles ou mensuelles en présentiel humanisent la relation et apportent plus de souplesse à la co-création et aux prises de décisions. D’autres acteurs du projet peuvent être conviés selon l’objet de la réunion et l’expertise nécessaire à la co-création.
  • Des réunions internes entre la personne chargée du suivi et celle chargée de l’opérationnel, pour avancement et debrief.
  • Une réunion décisive par jalons avec l’ensemble des intervenants : une réunion de lancement en début de projet et une réunion de bilan de projet.

A l’issu de ces réunions, les fiches de suivi de projet seront complétées et les comptes rendus et/ou livrables d’ateliers seront envoyées, afin de garder une trace écrite des prises de décision et du plan d’actions en découlant.

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Hanna Azaïz

Diplômée d'un Master Information et communication Spé. Ingénierie des médias, j'ai eu l'occasion de travailler dans des entreprises bénéficiant d'un rayonnement international et auprès d'équipes pluridisciplinaires de talent. J'ai accompagné des marques dans leur stratégie de marketing digitale BtoC puis j'ai largement abordé les problématiques BtoB en rejoignant l'équipe 1min30 en 2015. Grâce aux nombreux projets dans lesquels j'ai été impliqué, le domaine du digital est devenu mon terrain de jeu. Mes points forts ? Ma polyvalence et la passion pour ce métier.

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