Internet, réseaux sociaux, robots, chatbot, réalité augmentée ou virtuelle… les relations se digitalisent, se dématérialisent et tuent la communication orale ? On ne parle pas (encore) à son voisin de palier ou de bureau mais on échange sur Facebook avec un inconnu à l’autre bout du monde.
Certes, de plus en plus de voix s’élèvent pour prévenir des dangers de toujours plus d’écrans.
Reste qu’à la fin, c’est bien la communication orale de proximité qui l’emporte depuis toujours et va l’emporter encore longtemps. Quels que soient le nombre et la nature des outils dans la digitale (Inbound) nous continuerons de parler avec de vrais gens et c’est tant mieux !
Il faut donc, plus que jamais, que chacun sache comment parler et convaincre.
Après avoir cherché et trouvé un possible futur employeur sur Linkedin, il faut bien le rencontrer IRL et le convaincre de vive voix.
On doit aussi savoir parler pour pitcher son projet à des investisseurs, remercier ses collaborateurs lors d’un discours de fin d’année, vendre ses services ou ses produits à un prospect, intervenir dans un colloque, donner son avis lors d’une réunion…
Et vous savez quoi ? Le plus important, ce ne sont pas les mots employés.
Les études montrent en effet que l’impact de votre communication orale passe pour 90 % par le non verbal : votre corps et votre voix.
Pour bien parler en public, il convient d’abord de bien connaître… son public.
Combien sont-ils ? Que connaissent-ils du sujet dont je souhaite parler ? Peuvent-ils spontanément être intéressés ?
La communication orale est un acte de communication et qui dit communication dit relation. Si je ne me mets pas à la place de ma cible, je risque de rater l’objectif : parler d’un sujet qui n’intéresse pas, trop complexe, un jour mal choisi….
Ensuite, il convient de préparer son message central : la phrase essentielle que je veux que mes auditeurs retiennent ?
C’est en déterminant cette phrase que l’on construit son discours. Le point de départ indispensable d’une communication orale réussie.
Ce message central est une phrase courte de 12 à 16 mots simples et facilement mémorisables. Un message central que vous n’hésiterez pas à répéter plusieurs fois. En effet, l’efficacité de la communication vient en partie de la répétition.
On décide, en général, dans les 30 premières secondes si on va, ou pas, écouter quelqu’un prenant la parole.
Ces 30 secondes sont nécessaires pour accrocher votre auditoire. D’abord on va regarder son public, les regarder vraiment pour leur faire sentir qu’on s’intéresse à eux et même sourire si on peut. On peut utiliser le silence.
L’accroche viendra ensuite, avec une question que vous leur poserez, un chiffre que vous citerez, un objet que vous montrerez…Vous pouvez aussi commencer votre discours en leur demandant de voter à main levée.
C’est bon ? Ils sont captifs ? Vous pouvez alors délivrer votre message central et commencer votre discours.
Rien ne presse ! Très souvent on accélère son débit oral pour se débarrasser au plus vite de l’exercice. Mais en allant trop vite on ne donne pas envie aux auditeurs de vous écouter. Et on parle donc pour rien.
Comment ralentir ? En prenant ou essayant de prendre du plaisir à être là, à dire ce que vous souhaitez dire, à ce public-là, à ce moment-là.
Vous pouvez aussi vous forcer à plus articuler. Mécaniquement vous parlerez moins vite.
Surtout on stresse beaucoup. C’est parfois positif dans le cas d’un stress mobilisateur, mais cela peut aussi être bloquant. On a l’impression, en prenant la parole en public, que l’on va être jugé et même sévèrement jugé. On en arrive même à douter de sa légitimité à parler de ce sujet à ces gens -à. Et toutes ces personnes qui vous regardent !
Le meilleur moyen de gérer son stress réside dans la préparation. Plus vous préparez moins vous stressez.
Vous pouvez aussi pratiquer des exercices de respiration abdominale : j’inspire 5 secondes je souffle 5 secondes. Un exercice à faire 5 minutes en pensant à quelque chose d’agréable.
Vous pouvez aussi avoir votre petite «patte de lapin» à vous, votre grigri anti-stress comme (je l’ai vu) mettre la photo de vos enfants sur votre fiche.
Mais le moyen le plus efficace pour limiter votre stress, c’est de préparer votre intervention.
Préparer c’est identifier vos auditeurs et les connaître le mieux possible. C’est aussi préparer et écrire son message central, son accroche et sa conclusion.
Se préparer aussi physiquement avec une bonne nuit de sommeil la veille d’un discours important.
N’oubliez pas, dans votre préparation, de contrôler la disposition de la salle, de vérifier que vous avez une bouteille d’eau, des marqueurs pour le paper-board et les supports visuels… Même si parler sans le fameux powerpoint c’est encore mieux.
Venez en avance pour prendre possession des lieux et vous sentir plus à l’aise.
Quand tout est prêt, il faut se lancer !
Je prépare de nombreux élus et chefs d’entreprise à l’exercice depuis plus de 10 ans. N’hésitez pas à me contacter si vous souhaitez échanger sur le sujet.
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Même si le digital est très présent dans notre vie professionnelle et quotidienne, et même si on parle de moins en moins qu'avant l'ère du numérique, il est vrai que rien ne remplacera la communication orale. Il y a des moments, même dans le travail, où on est obliger de tenir une réunion. Car les emails ne sont pas assez pour expliquer ou faire un point.