La dette technique est un concept de développement logiciel qui peut avoir des conséquences négatives sur la qualité et la maintenance de votre produit au niveau du code source mais également au niveau applicatif.
Elle se produit lorsque les développeurs prennent des décisions rapides afin de respecter les délais de livraison, sans tenir en compte des conséquences à long terme.
Dans cet article, nous allons examiner les causes de la dette technique, ses effets sur le cycle de développement applicatif et les stratégies pour minimiser ses effets négatives et les avantages de la gestion de cette dette pour les entreprises et les développeurs.
La dette technique est un terme qui désigne le coût supplémentaire causé par le choix d’une solution d’implémentation facile (limité) rapidement plutôt que d’utiliser une approche meilleure (potentiellement plus complexe) qui prendrait plus de temps.
La dette technique peut se manifester de plusieurs façons :
Bien que la dette technique puisse s’avérer utile dans certains cas, l’équipe de développement doit être consciente des avantages et des inconvénients de la prise de décisions rapides dans l’intérêt de bien piloter le développement et livrer un produit de qualité rapidement.
Au début d’un projet, il est conseillé de livrer initialement un plus grand nombre de fonctionnalités en cumulant (une quantité raisonnable) de la dette technique (figure 2 : courbe rouge), mais au fil de temps, -si cette dette n’est pas gérée- le nombre de fonctionnalités livrée diminue et le coût de cette dette technique augmente.
En suivant un développement normal (figure 2 : courbe bleu), le nombre de fonctionnalités livrés augmente avec un rythme stable étant donné que les développeurs se concentre sur le développement des nouvelles fonctionnalités au lieu de corrigé et maintenir les fonctionnalités déjà livrés.
Bien que la dette technique soit considérée comme un fardeau pour les développeurs, une quantité raisonnable de dette technique peut être acceptable dans certaines situations.
Si la dette technique n’est pas traitée correctement, elle peut s’accumuler au fil de temps et devenir de plus en plus difficile à gérer.
Ayant commencé l’accumulation lente mais régulière de la dette technique, il devient difficile de s’arrêter, car les développeurs doivent écrire du mauvais code pour contenir les effets négatifs d’un code existant tout en développant de nouvelles fonctionnalités, puis encore plus de mauvais code pour maintenir le désordre croissant, jusqu’à ce que l’équipe commence à réclamer un remplacement total du système actuel car il est devenu douloureux de lire n’importe quelle partie du code et d’en faire sens.
Les problèmes de code non résolus peuvent s’aggraver, entrainant des coûts de maintenance élevée, des retards de livraison, des bugs fréquents et une qualité de code médiocre qui se reflètera sur la qualité de l’application et donc la satisfaction des utilisateurs.
La quantification de la dette technique est une tâche complexe en raison de la variété des formes qu’elle peut prendre. Cependant, il existe des méthodes pour l’évaluer :
La gestion de la dette technique est un processus continu qui nécessite une attention constante. Voici les étapes à suivre la gérer correctement :
La dette technique est le coût implicite de travail supplémentaire causé par le choix de solutions rapides et faciles au lieu de meilleures approches optimales qui prendrait plus de temps. Elle peut entrainer des effets négatifs sur la productivité, la qualité, la satisfaction clients et l’entropie logiciel.
La dette technique est inévitable dans une certaine mesure, mais elle peut être évaluée, gérée et réduite grâce à des bonnes pratiques de développement et de gestion. La dette technique doit être traitée comme une partie de la stratégie global et non comme un problème isolé.
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