3 raisons marketing pour être sponsors du Tour de France

Chaque année depuis 101 ans, le Tour de France (TDF) déchaîne les passions sur les routes où toujours plus de monde se hâte afin de pouvoir profiter d’une ambiance chaude comme le bitume absorbant chaque rayon du soleil.

Cette ambiance, liée à la masse de supporters et amateurs du cyclisme, n’est pas que présente sur les routes bitumées : les téléspectateurs profitent de ce mois de cyclisme pour se rendre sur les chaînes de France Télévision et admirer la transcendance sportive à l’état pur.

Au-delà du fond sportif de cet événement, son importance pour les marques peut s’apparenter à l’obtention d’un maillot jaune à l’issu d’une étape de montagne.

Alors enfourchez vos bécanes et découvrons les paysages avantageux (ou pas) qu’offre le sponsoring sur le Tour de France.

Une campagne à portée globale et massive

Le  Tour de France c’est avant tout un événement mondial. Diffusé dans 190 pays, sur plus de 100 chaînes, on comptait près 24 millions de téléspectateurs en 2013 sur France Télévisions. Ce chiffre dénote de l’importance pour une marque française d’être présente sur le tour. La visibilité qu’il offre est absolument considérable et va permettre de toucher de nombreux consommateurs potentiels chaque jour.

De ce fait, le TDF offre une plus-value importante dans le sens qu’il est récurrent (chaque année) et sur une certaine durée (pratiquement 1 mois). Pour plusieurs annonceurs c’est donc une période cochée dans le calendrier depuis plusieurs années et cela offre certaines facilités dans la mise en place et l’anticipation des actions dans le futur.

Concernant la mise en place d’une telle stratégie de sponsoring sportif, les avantages sont multiples. Au-delà de la simple visibilité de la marque, on retrouve un impact important sur la notoriété de celle-ci accompagnée d’une inclusion sportive dans la communication et dans la personnalité de l’entreprise. Ce type d’action engendre également un contenu important, qui pourra alors, par exemple, s’accompagner d’un travail de relations presse auprès des journalistes afin d’obtenir des retombées intéressantes autour de la participation à l’événement.

A noter pour exemple que cette année,  LCL a investit environ 8 million d’euros, leur permettant de bénéficier, entre autres, de 6h30 d’exposition TV (notamment sur le maillot jaune) et d’ainsi pouvoir travailler sur la notoriété et la visibilité de la marque.

En revanche, la question de l’efficacité et du tracking est toute posée. Comment connaître le réel retour de cette action ? Comment savoir si l’on est efficace ? C’est là toute la complexité des actions de sponsoring qui n’offrent aucune assurance (il y a peu souvent d’assurance je suis bien d’accord), et un suivi assez complexe à réaliser. L’attention doit donc être toute particulière au sujet du retour sur investissement et sur les outils à mettre en place pour pouvoir l’aborder le mieux possible.

Le local incrusté dans le global

 Le Tour de France possède une dualité particulière : il est à la fois global, comme nous l’avons vu, et local. Cette localité se matérialise par le parcours sinueux tracé à travers la France. Ce tracé a pour effet d’impliquer les régions et les villages pouvant être, de près ou de loin, reliés à l’événement cycliste. De ce fait, les habitants de ces diverses contrées s’intéressent à cette course ancrée dans l’histoire sportive française.

D’ailleurs, que ce soit les enfants, les adultes, les personnes âgées, chacun est réuni autour de la course grâce à la proximité qu’elle offre et qui la rend plus « palpable » que d’autres grands événements sportifs.

C’est dans cette optique que le travail de la marque peut s’effectuer efficacement sur le Tour de France pour le marché français. Cette idée de proximité peut être associée inconsciemment à celle-ci et offrir une ouverture exceptionnelle de travail en profondeur de ce qu’elle souhaite montrer ou développer au sein de son système de valeurs.

Le Pourquoi de ma marque sur le Tour de France ? La Proximité !

Une association avec un événement à bonne image ?

On peut le dire : le Tour de France offre une image positive la plupart du temps.

On y découvre de magnifiques paysages, un patrimoine français sous ce qu’il a de plus beau à proposer avec des monuments, villages et grands espaces à travers lesquels se livre une compétition sportive des plus difficiles et donc passionnante.

Ainsi, placer sa marque au sein de cette atmosphère favorable permet de développer une opinion en accord entre la marque et l’événement. La répercussion de l’image positive du TDF sur la marque est tout à fait possible et ouvre le champ à une transmission favorable en direction de l’entreprise.

Néanmoins, malgré cet aspect très positif, le Tour de France est aussi associé à certaines affaires moins recommandables. Les nombreux problèmes de dopage ont entaché la réputation du TDF mais également du cyclisme en général, laissant certains stigmates dans l’embarras des sponsorings « ratés ».

Ainsi, à l’image de l’affaire Festina (est-il nécessaire de rappeler que Festina est à la base une marque de montres ?), les conséquences sur l’image de la marque peuvent êtes dramatiques, surtout quand, dans l’inconscient collectif, le nom de la marque est directement associé à de la tricherie.

Dans cette affaire Festina, la marque était si présente et si exposée que le revers de la médaille a été la surexposition négative par la suite. Certains diront que toute publicité est bonne à prendre… hum, je ne suis pas de cet avis et je pense que Festina ne l’est pas non plus. Toujours est-il que le travail en matière de sponsoring doit s’effectuer avec une certaine dissociation de l’événement que la marque supporte.

Ceci peut paraître contradictoire mais n’est en fait qu’une recherche d’un juste milieu extrêmement étroit : être à la fois proche et dissocié du sportif ou de l’événement pour se laisser une marge de manœuvre en cas d’imprévu négatif.

Finalement, lorsqu’on observe le sponsoring ainsi, l’assurance et l’absence de risques n’existent pas (comme dans toute action marketing). Le risque supplémentaire de cette action est son impact négatif potentiel sur la marque globale, et donc sur l’ensemble des produits et services de celle-ci.

Et vous, que pensez-vous du sponsoring sportif, associé ou non au Tour de France ?

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Gabriel Dabi-Schwebel

Ingénieur de formation j’ai commencé ma carrière dans le conseil en télécom et en média. J’ai aussi monté de multiples projets entrepreneuriaux, marque de bijoux, bar à jus de fruits, éditeurs de logiciel avant de créer 1min30 en 2012, la première agence en Inbound Marketing en France. Avec 1min30, nous avons piloté les stratégies digitales de centaines d’entreprises mais aussi développé un blog qui a plus de 300K lecteurs par mois, une communauté de plus de 100K abonnés sur l’ensemble des nos réseaux sociaux et une maison d’édition dans laquelle nous publions nos livres et ceux de nos clients. Depuis 2017, je suis ainsi l’auteur et coauteur de 8 livres sur le marketing et la vente, dont 5 de méthodes basées sur l’intelligence collective : Acquisition Strategy Design, Customer eXperience ReDesign, Brand Strategy Design, Q2C Selling et 3 méthodes marketing pour les RHs Aujourd’hui, 1min30 fait partie des 3 plus grandes agences HubSpot en France. Nous avons fait des intégrations les plus complexes notre spécialité et proposons à nos clients un accompagnement complet sur la solution alliant conseil, intégration, formation et agence. Contactez moi si vous souhaitez dépasser les objectifs de leur investissement CRM.