Ces dernières années ont vu le web se transformer et évoluer. De nouvelles pratiques sont apparues comme le « responsive design » et, plus récemment, le « fluide design » en ergonomie, en passant par « l’a/b testing » en marketing.
Par ces pratiques nous nous sommes adaptés aux marchés, et nous avons développé des outils pour suivre les tendances ainsi que les produits émergents. Comment pouvons-nous encore innover ? Tout simplement en rendant nos sites web intelligents !
Je ne parle pas du web sémantique ou d’une conscience artificielle, mais de quelque chose de bien plus concret : le contenu de votre site web.
En fonction de leur stratégie marketing de contenu adoptée, beaucoup de sites web disposent d’informations sur leurs utilisateurs : âge, sexe, article vu/partagé, etc. Pourquoi ne pas les exploiter en proposant un contenu adapté à l’utilisateur, en privilégiant certains articles correspondant à ses goûts, ou bien par un affichage différent en fonction du sexe et de l’âge de l’utilisateur (couleur, taille des polices, nombre d’informations sur les pages).
Or, cela existe déjà : c’est l‘adaptive content, et deux tendances se distinguent : la première consiste à laisser le choix à l’utilisateur d’adapter à son gré son interface. Steam vous propose de personnaliser votre « home » avec les catégories et les contenus qui vous intéressent le plus ; certains sites permettent même de changer la couleur de l’interface. Même si ces pratiques restent assez simples, c’est un pas vers la personnalisation.
La seconde tendance est invisible pour les utilisateurs. Facebook, la FDJ et également Steam l’ont déjà expérimentée et appliquée. Prenons l’exemple de Facebook : en fonction de vos likes, de vos partages, de vos posts, l’algorithme comprend vos goûts pour mettre en avant dans le fil d’actualité, le contenu qui, d’après lui, vous plairait le plus.
Dans une moindre mesure, la FDJ adapte le contenu de son site web en fonction des jeux que vous avez achetés sur le site : par exemple, si je joue régulièrement au loto, au lieu d’avoir sur la home page plusieurs blocs avec les divers jeux, j’aurai un bloc pour le loto, voire une remise sur des tickets, afin de stimuler l’achat/le clic de manière inconsciente pour l’utilisateur. Steam, quant à lui, vous propose également une liste de jeux susceptibles de vous intéresser, en fonction de vos achats antérieurs.
A un degré moindre, quand Google vous propose des pubs ciblées, c’est aussi de l’adaptive content.
Vous avez donc compris l‘intérêt commercial de cette pratique, mais ce n’est pas le seul avantage ! L’utilisateur de votre site accèdera plus rapidement au contenu qui l’intéresse, avec une interface plus adaptée à ses besoins. À la manière d’un cercle vertueux, votre utilisateur est content, il trouve facilement ce qu’il souhaite, il revient.
Comment appliquer cela à votre modeste échelle ? Vous n’avez pas les mêmes moyens et infrastructures que ces géants du web, pour envisager d’aussi lourds systèmes. Mais on peut tout de même profiter de cette technique avec un système de profil.
Voyons cela : prenons par exemple un site sur la cuisine et trois profils utilisateurs types. À chaque action de l’utilisateur, un système lui attribue un point dans l’un des profils (mon utilisateur a vu un article sur la cuisine asiatique, je lui donne donc un point dans ce profil). D’après son nombre de points, je vais adapter ma page d’accueil en privilégiant les recettes sur la cuisine asiatique, voire en changeant les couleurs de l’interface.
Plus je vais en savoir sur la personne et plus je vais pouvoir lui proposer des choses intéressantes : par exemple, si elle se connecte chaque matin entre 8 h 20 et 8 h 30, je vais plutôt lui proposer des articles courts sur des recettes rapides de petit-déjeuner. Si elle pratique un sport, je vais mettre en avant les recettes de gâteaux énergisants.
Cependant, veillez à ne pas faire passer votre besoin d’information avant tout. Renseignez-vous de manière anodine : au cours de la visite, un pop-in s’affiche « Pratiquez-vous une activité sportive ? OUI/NON » . Et à sa prochaine connexion, sans gêner la navigation « A quelle fréquence pratiquez-vous cette activité ? ». L’ important est de ne pas submerger l’utilisateur de questions, et de le connaître un peu plus à chaque visite.
Problème, nous avons besoin d’identifier chaque visiteur pour déterminer son profil et adapter le contenu. C’est vrai, mais cela ne passe pas forcément par son inscription. Nous pouvons très bien, avec l’adresse IP, enregistrer l’utilisateur dans notre base de données (d’où la nécessité du data marketing), et quand il revient, aller rechercher son profil pour l’exploiter.
Beaucoup de choses sont possibles avec cette idée, et seuls quelques sites l’on mise en place. Tout cela ne peut pas s’appliquer partout, pour chaque blog ou chaque site. Mais je pense sincèrement qu’il s’agit de la prochaine grande étape du web : amener une expérience utilisateur, personnalisée et adaptée à chacun, pour fidéliser ces visiteurs même à notre échelle.
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