Vous souhaitez faire une belle mise en page sans l’aide d’InDesign car vous ne vous en servirez pas suffisamment si vous l’achetiez ? Ou tout simplement parce que vous n’avez pas les moyens et/ou que vous débutez ? Pas de panique. Il existe bel et bien une alternative à ce logiciel.
En tant que graphiste, InDesign est plus qu’utile dans nos créations. Mais n’oublions pas que les « non-graphistes » aussi veulent faire de belles mises en page.
Le logiciel le plus utilisé et maîtrisé par la majorité d’entre nous est Word. C’est aussi celui que l’on retrouve le plus souvent dans les entreprises. Et là, vous devez penser : « Word ? On ne peut pas faire de belles mises en page avec ça ! ». Eh bien, avant de mépriser ce logiciel, laissez-vous convaincre et étonner par cet article.
Reprenons l’exemple de Word. C’est un logiciel qui évolue de version en version et qui propose de plus en plus d’outils pour la création. Les outils de base, également présents dans son équivalent gratuit Open Office, sont les suivants :
Comme sur InDesign, on peut créer des formes prédéfinies (rectangles, cercles, traits, etc.) ou les dessiner à main levée. Le problème dans ce dernier cas est qu’il est moins facile de le contrôler qu’avec l’outil plume présent dans InDesign et tous les autres logiciels de la Suite Adobe. De plus, sur Word, nous avons la possibilité d’importer des images dans la forme (bien qu’on ne puisse pas contrôler l’image), de créer des dégradés, de mettre des couleurs unies ou encore des motifs.
Sur InDesign, les textes que l’on ajoute sont directement intégrés à l’aide de zones de texte. Il est envisageable de faire de même pour Word voire aussi Open Office. Toujours dans les outils de formes, nous pouvons créer des zones de texte, modifier leur couleur de fond, y intégrer une image, etc.
C’est bien beau de pouvoir ajouter des zones de texte et des images, mais cela ne suffira pas pour ressembler à son modèle InDesign. Pour cela, les logiciels de traitement de texte permettent eux aussi de mettre un objet au premier-plan ou à l’arrière-plan. L’objet est par défaut ancré au texte, mais on peut également modifier cela avec l’habillage.
La chose commune à tous les logiciels de mise en page ou de traitement de texte dignes de ce nom est la possibilité de faire des styles de paragraphe ou de caractère. Mais à quoi cela peut bien servir : à hiérarchiser vos paragraphes (titres, sous-titres, texte courant…) mais aussi à automatiser leur modification. Plus clairement, si vous avez deux pages dont vous voulez modifier les titres de la même manière, c’est facile. Mais s’il faut faire la même chose sur un document de 100 pages, vous trouverez cela plutôt lourd. Grâce aux feuilles de styles, vous pourrez faire tout cela en un clic. Avec les feuilles de caractères, on peut par exemple créer automatiquement des lettrines.
Liés à Excel notamment, on peut facilement intégrer des graphiques dans sa mise en page Word. Et modifier les couleurs en fonction d’une charte graphique, par exemple. Dans les nouvelles versions de Word, nous disposons également du « Smart Art » pour intégrer de nouvelles « infographies » (pyramides, liste, processus, cycle, etc.)
Cette méthode permettra aux débutants et à ceux qui ne veulent pas sortir leur carte bleue pour un logiciel qui ne leur servira qu’une fois, de ne rien dépenser. Bien que Word soit également payant, c’est un logiciel plus utile pour les « non-graphistes » et le plus utilisé dans les entreprises. Son équivalent gratuit, Open Office, permet aussi de faire toutes les choses indiquées dans le point précédent, mais moins facilement que Word ou Indesign. Soulignons également que les logiciels de traitement de texte sont supérieurs à Indesign pour les corrections automatiques. En effet, ils reconnaissent les fautes d’orthographe, mais aussi de grammaire et de syntaxe, et nous guident mieux dans nos corrections. J’invite donc également les graphistes à utiliser ce logiciel pour traiter leur texte sur Word ou Open Office Writer, avant de l’importer dans InDesign.
Nous y voilà. Malgré les mérites de ces petits logiciels de traitement de texte que nous avons tous (ou presque) sur nos ordinateurs, il restent très limités pour la mise en page. Bien plus qu’InDesign. Tout d’abord parce que leur fonction première n’est pas le graphisme, ils sont donc moins ergonomiques à cet égard. Contrairement à InDesign, on ne pourra pas obtenir de conformité complète pour l’impression (exemple : le mode colorimétrique, les profils ICC, les traits de coupe), mais je fais cet article pour les débutants, donc passons sur les contraintes techniques. Enfin, moins pratique qu’Indesign, on ne peut pas créer de gabarit pour avoir une uniformité sur toutes les pages.
Pour cet article, je me suis lancé un challenge : imiter une mise en page InDesign (première image, format 165×240 mm) sur Microsoft Word 2013 (deuxième image, format A4). Pour cela, j’ai exploré tous les outils du logiciel de traitement de texte afin de copier au maximum le modèle InDesign. Le résultat est plutôt pas mal. Il reste néanmoins quelques imperfections, notamment au niveau de la justification et des espaces inter-mot. Contrairement à InDesign, Word n’effectue aucune césure, donc la justification est moins bien gérée. Pour pallier cela, il faudra jouer finement avec les paramètres de justification de Word.
La seconde différence majeure est que, bien évidemment, Word propose moins de choix pour les contours d’une forme. J’ai donc utilisé les pointillés à la place de la vague que je n’ai pas pu reproduire. Mais, dans l’ensemble, je reste plutôt satisfaite du résultat et pense que les logiciels de traitement de texte sont une bonne alternative pour ceux qui n’ont pas besoin d’InDesign au quotidien.
Nous voici arrivés au terme de cet article. Je vous laisse donc vous amuser à vous prendre pour MacGyver en faisant une belle mise en page avec les moyens du bord. Pour conclure, je vous invite également à vous renseigner sur les logiciels de mise en page gratuits. Scribus, logiciel libre, fera sûrement l’affaire pour les familiers d’InDesign.
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Assez surprise des faces cachées que nous offre word, mais bon je pense qu'il faut être patient et très imaginatif pour faire une présentation sur word, car c'est pas le logiciel au quel on penserait au premier abord. Mais très bonne découverte pour m part.
Merci !