Avez-vous déjà entendu parler du Personal branding ?
Si vous ne connaissez pas le terme, il se peut que vous l’utilisiez déjà sans le savoir. C’est une technique que nous appliquons consciemment ou non dans nos relations avec les individus, technique accentuée par la démocratisation d’internet au début des années 2000.
Les articles à ce sujet sont légion, mais nous nous intéressons ici au Personal branding en politique. Est-il utile ? Quels en sont les mécanismes ?
L’expression est apparue pour la première fois sous la plume de Tom Peters dans les années 90 aux Etats-Unis. Il aura fallu attendre une dizaine d’années pour que William Arruda popularise l’expression et en définisse les codes dans ses livres « The brand called You » et « The Personal Branding Phenomenon » que je vous invite vivement à consulter.
Pour faire simple, le Personal branding est un moyen de promouvoir son image et ses compétences par l’intermédiaire des techniques marketing et publicitaires généralement utilisées pour une marque. Il peut être associé à une stratégie de communication institutionnelle.
Aujourd’hui, presque tout le monde utilise le Personal branding, notamment dans le monde professionnel où l’image et le besoin de différenciation sont essentiels pour se démarquer sur un marché du travail toujours plus concurrentiel…
Aujourd’hui la médiatisation des hommes politiques est de plus en plus importante et la tendance n’est pas près de s’inverser. Leur vie privée est presque autant épiée que leurs opinions politiques, aucun faux pas n’est permis. C’est dans ce contexte de transparence totale et de surmédiatisation que le Personal branding joue son rôle.
Certains hommes (ou femmes bien entendu) politiques l’ont bien compris et ont construit leur Personal branding de façon minutieuse, aucun élément de leur identité n’est laissé au hasard. Pour que cela fonctionne, le Personal branding doit suivre quelques règles précises empruntées au marketing traditionnel, que je vais vous présenter.
La première tâche est de définir son ADN. « Quelles sont mes valeurs ? » , « Mes convictions ? », « Mon rôle dans la société ? », « Qui suis-je? » ou du moins « Quelle personne je veux devenir ? » autant de questions auxquelles il sera nécessaire pour un homme (ou une femme encore une fois) politique de répondre afin de trouver son identité. Il va de soi que l’ADN doit être en accord avec les idéaux politiques du parti que vous représentez ! Une fois que l’ADN est défini, il sera impossible d’en changer et il deviendra le fil rouge de toute la campagne, et peut-être même, de l’ensemble de votre carrière. D’où l’importance cruciale de cette étape : l’identité ne doit pas être trouvée sur un coup de tête en quelques minutes.
En plus de l’introspection personnelle réalisée dans l’étape précédente, interrogez votre entourage, en effet il est primordial de connaître la perception qu’ont les autres de nous. Cette règle vaut autant dans la vie réelle que sur Google.
L’e-reputation est un point auquel on ne pense pas forcément. Regardez simplement ce qui ressort dans les premières pages de Google lorsque vous entrez votre nom et prénom dans la barre de recherche et posez-vous cette simple question : « est-ce préjudiciable pour mon image ? ». D’autant que de plus en plus de journalistes et de citoyens font et feront cette démarche de vous googoliser.
Ensuite, veillez à la cohérence de vos propos qui doivent être constants tout au long de la campagne. A la manière d’une campagne de communication classique, le ton et la ligne éditoriale du candidat doivent être toujours en accord avec son propre ADN. A chacune des interventions, le fil rouge doit être suivi. Le contraire décrédibiliserait votre parole lors de futures interventions. Ne surtout pas essayer d’être apprécié par tous, au contraire il faut défendre ses idées en prenant position, quitte à déplaire à certaines personnes. Mieux vaut être élu pour ce que l’on est que pour ce que l’on a fait croire être pendant toute une campagne et même avant…
La confiance en soi va de pair avec l’étape précédente : si vous ne croyez pas à vos idées, qui va bien pouvoir y croire ? Votre conviction doit être sans faille, à l’image de Donald Trump qui se permet de proférer d’innombrables « idées » plus ou moins douteuses sans sourciller une seconde. Et pourtant, sans même y adhérer, on a presque envie d’y croire.
Comme lors de la construction d’un site, on définit la charte graphique. Ici il sera question de trouver un élément visuel différenciant, votre touche personnelle. La façon la plus classique est de trouver une façon de s’habiller reconnaissable (sans être trop extravagant), cela peut être un simple détail de votre tenue que vous pouvez mettre en valeur, mais cela peut passer aussi par la façon de vous coiffer (Cf Donald Trump). A cela, ajoutez un slogan, une signature impactante, et vous aurez vos signes distinctifs qui ne ressembleront à ceux d’aucun autre homme politique.
Enfin, fédérez une communauté, trouvez les supporters qui vous aideront à porter votre message ! Pour convaincre et être crédible, il faut que d’autres personnes vous suivent, croient en vous, ils seront vos relais d’opinion et défendront ardemment l’ensemble de vos idées. Pour constituer une communauté, cela passe par la création d’un blog, le développement de sa présence sur les réseaux sociaux (de préférence Facebook et Twitter) et la création et le relais d’un contenu intéressant, riche et varié en adéquation avec vos propos. Vous pourrez ainsi échanger et pourquoi pas mettre en place diverses stratégies avec vos membres les plus fervents !
Le personal branding c’est ce que les autres retiennent de vous et disent de vous quand vous n’êtes pas là !
Si vous souhaitez en savoir plus sur le Personal branding, ou si vous souhaitez être accompagné dans cette démarche, n’hésitez pas à me contacter !
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